Août / August 2019

Après un superbe mois de juillet, voici le récit de notre mois d’août passé en Norvège.

After a superb month of July, here is the story of August in Norway.

  • 01/08/2019 : Kvamme > 3 km avant Måren (22 km)

Le vent s’est levé avant nous, le fjord est loin d’être plat. Cependant, une fois le prochain cap passé, les éléments nous pousseraient, ce qui nous décide à partir quand même. La navigation se passe bien, les kayaks restent gérables car les rafales ne sont pas trop fortes et les vagues ne cueillent pas nos arrières trop brusquement. Le courant le long de la côte nous pousse aussi, la vitesse moyenne est donc élevée. Vers 12h30, nous sommes à quelques kilomètres du fjord de Låne, que nous souhaitons traverser. Nous mangeons en restant à bord de nos kayaks, accrochés à couple grâce à un mousqueton. Le vent est tombé au cap précédent (il ne s’est pas fait mal), la suite de la journée s’annonce au calme. Nous arrivons relativement tôt au bivouac, ce qui nous permet, après la mise en place du camp, de commencer une partie de pêche, des leurres ayant été achetés a Balestrand. Nous avons pêché un maquereau après seulement quelques lancés, notre première en Norvège ! Une seconde touche dans le courant de l’après-midi nous a fait espérer un second maquereau, mais celui-ci s’est échappé lors de la sortie de l’eau. Nous nous sommes contentés du seul maquereau pêché comme grillade pour le repas de ce soir, délicieux. Quelques marsouins sont passés à une trentaine de mètres du camp, ce spectacle presque quotidien n’en finit pas de nous surprendre à chaque fois.

The wind has risen before we get up and the fjord is rough. However, we just have to cross a cape and then the wind should come from the back. This last point motivates us to leave the camp. Navigation is going well, kayaks stay under control, the wind is soft enough and the waves are not very powerful. The current along the shore pushes us, so our average speed is quite high. At 12:30, we have paddled until the entrance of Lånefjorden, which we want to cross. We have lunch onboard, our kayak linked by a carabiner. The wind has fallen and the rest of the day should be quiet. We cross the fjord and after some kilometers, we find a bivouac place quite early today. Once the camp is organized, we fish thanks to lure bought at Balestrand. Just some minutes are enough to catch our first mackerel in Norway! A second one manage to escape when we got it out of the water. So we enjoy only one tasty grilled maquerel today. Porpoise has passed at 30 m from the camp. This daily show surprise amazes us each time!

Notre premier maquereau !

  • 02/08/2019 : 3 km avant Måren > phare à l’entrée du fjord d’Høyanger (22km)

Au réveil, le ciel est très bas. Nous partons tranquillement avec le vent dans le dos. Environ 1 km plus loin, nous passons devant notre premier élevage de saumons. Quelques temps après, un petit groupe de marsouins passe devant nous. Nous entrons ensuite dans Høyangerfjorden. Le ciel est à présent parfaitement dégagé ce qui nous permet d’admirer encore mieux ce fjord. Arrivés à Høyanger, nous laissons nos kayaks sur une plage minuscule et partons faire nos courses tout en visitant la ville ; le but étant d’avoir suffisamment de vivres pour les dix jours à venir. De retour aux kayaks, la plage a été prise d’assaut ! Nous allons manger quelques mètres plus loin et reprenons ensuite la mer devant les enfants qui se baignent. Nous avons maintenant un petit vent de face qui fait du bien. Repéré en entrant dans le fjord, nous installons notre bivouac au pied du phare. Après-midi pêche (quatre touches mais aucune prise…) au soleil puis repas et lecture. Avec en prime le passage de plusieurs marsouins quelques mètres devant nous et d’un bateau de croisière au loin.

When we wake up, clouds are very low. The wind is coming from the back. One kilometer futher, we see our first salmon farming. Some time after, a group of porpoises passes in front of us. We go in Høyangerfjorden. The sky is blue now, so we admire this small and nice fjord. We join Høyanger and we let the kayaks on a tiny beach to go shopping and visiting the city. We have to provision for ten days. When we come back to the kayaks, the beach is crowded! We eat before paddling back until the entrance of the fjord. A soft front wind is enjoyed. We set our bivouac next to a small lighthouse. We have fished under the sun without result during the afternoon. We read and we eat, still enjoying porpoises which are swimming  close to us. And finally, a cruise ship goes out of the Sognefjorden.

Sognefjorden

  • 03/08/2019 : phare à l’entrée du fjord d’Høyanger > Afsneset (12 km)

Démarrage avec la traversée du Høyangerfjorden pour continuer notre remontée du Sognefjorden. Il fait grand beau, l’eau est miroir. Nous pagayons environ 4 km puis, après avoir vu des marsouins, une brise de vent de face se lève. Elle forcit de plus en plus. La mer se forme doucement et notre vitesse est naturellement réduite. Au bout de 12 km, il était prévu de traverser le petit Vadneimsfjorden. Cependant, le vent continue de forcir et les vagues se creusent, nous ne pouvons pas traverser aujourd’hui. Rien ne laisse présager une accalmie, alors nous accostons tant bien que mal sur une berge en dalles rocheuses. Nous y passons l’après-midi. Vers 16h, nous trouvons un emplacement de bivouac. Cependant il se trouve dans une anse de l’autre côté du cap avant lequel nous nous sommes arrêtés. Nous remettons les kayaks à l’eau pour passer le cap et peu de temps après nous installons le camp. Une partie de pêche commence alors, sans grand espoir avec ce vent. Voilà 15 min que ces mots ont été écrits que nous pêchons un gros maquereau de la taille d’une truite ; bien suffisant pour deux. Le repas sera ainsi coquillettes et maquereau grillé au feu de bois, allumé pour l’occasion, et marshmallow grillés au dessert. Excellente soirée !

Today, the first step is to cross Høyangerfjorden and to keep following the Sognefjorden. The weather is perfect, and the fjord is flat. Light reflects on it like a mirror. We have paddled about 4 km, and we have crossed some porpoises when a breeze from the front sets in. Wind and waves are being stronger and stronger. So the progression is harder and harder. After 12 km, we have planned to cross Vadneimsfjorden, but wind and waves are against us, and keep get stronger minutes to minutes. So we accost as best as we can on slippy inclined rocks. We spend the afternoon here. At 4 pm., we find a bivouac place. However, this place is in a creek on the other side of the cape. So we are back in our kayaks to force the cape. We begin to fish without hope because of the wind. And 15 min after writting done this last sentence, we catch a huge mackerel (as big as a small trout), enough for two people! The diner is pasta with grilled mackerel and grilled marshmallow as dessert! Excellent evening!

  • 04/08/2019 : Afsneset > 2 km avant Lavik (22 km)

Au réveil, le vent souffle déjà. Nous décidons de nous préparer en vitesse pour passer le Vadneimsfjorden avant qu’il ne forcisse trop. Vers 8h20, nous sommes partis. Après avoir traversé le fjord, le vent est beaucoup moins présent et nous avançons sereinement. 2h plus tard, il se remet à forcir, sans pour autant être aussi fort qu’hier. Nous continuons à pagayer face au vent jusque 12h45 avant de trouver une petite plage parfaite pour le bivouac, avec herbe derrière elle, espace pour le feu et zone de pêche. Après avoir mangé, nous allumons déjà le feu pour y préparer un flan au chocolat pour le dessert de ce soir ! Nous montons ensuite le camp et Jean commence la partie de pêche. A peine quelques lancers plus tard, il sort un beau cabillaud ; le repas de ce soir est assuré !

The wind has risen before we get up. So we decide to pack quickly and trying to cross Vadneimsfjorden before the wind being too strong. At 8:20 am we leave the bivouac place. We cross the fjord and the wind is softer. So we keep paddling serenely. Two hours later, the wind rises again, but stay weaker than yesterday. We have paddled until 12h45. We find a great beach for the bivouac, grass area behind, fire emplacement and a good fishing spot. After the lunch, we prepare a chocolat flan above the camp fire for this evening. Then the camp is organised and Jean starts fishing. Just few seconds later, he catch a nice cod, the diner is ensured!

  • 05/08/2019 : 2 km avant Lavik > 1 km avant Nesje (24 km)

Vu les conditions de navigation des deux derniers jours, nous avons convenu de nous réveiller 1h plus tôt pour mettre à profit le calme du matin. Ce choix est payant et permet de pagayer près de 10 km avant que le vent ne se lève, de face. Souhaitant sortir du Sognefjorden aujourd’hui, nous continuons vent et courant de face jusqu’à atteindre l’objectif en début d’après-midi. La configuration de la côte nous a permis d’éviter les vagues et ainsi de maintenir un rythme correct. L’après-midi est dédié à la pêche, Florine sortira son premier maquereau, très beau, et Jean un petit cabillaud. La soirée s’annonce paisible. Et nous estimons avoir passé les 500 km, soit très exactement 500 000 coups de pagaies ! 🙂

Regarding the previous navigation conditions of both last days, we agree to get up one hour earlier. This is the right choice because it lead us to paddle 10 km before the wind rises from the front. We expect going out of the Sognefjorden today. We keep paddling with the wind and the flow against us and we reach our goal in the early afternoon. The coast configuration has protected us against the waves, so the progression has been efficient. Florine catches her first (big) mackerel and Jean a little cod. The evening is quiet. We think having paddle  500 km until today, that means 500 000 paddle strokes.

  • 06/08/2019 : 1 km Nesje > 2 km avant Eina (27 km)

Aujourd’hui, premier jour en mer ! L’eau est plate et nous avons même le courant avec nous, ça nous change des derniers jours ! Nous arrivons assez vite à l’île de Skorpa que nous contournons par l’Ouest. Malgré sa petite taille, son point culminant s’élève tout de même à 472 m. On est bien loin de l’altitude des montagnes des fjords mais certaines falaises sont cependant très abruptes. Nous traversons ensuite le Afjorden. Après la traversée une petite bise se lève, de face. Nous naviguons alors dans les îlots de Lutelandet qui sont superbes à parcourir. Une fois sortis de ce petit paradis, nous trouvons notre emplacement de bivouac face à la mer et aux îles côtières. La partie de pêche de l’après-midi ne nous fera pas faire le plein de magnésium ce soir…

Today is our first day at sea in Norway. The water is flat and the courant is pushing us, which change from the previous days! We join Skorpa island quite quickly, and we get around it by the West. Despite it small size, its apex is 472 m high. Quite low compared to fjord montains, but cliffs are very steep here. Then we cross Afjorden before a breeze rises from the front. We navigate between the islets of Lutelandet which are amazing in kayak! Once we leave this small paradise, we find a bivouac place with a great view on the Norwegian sea and coastal islands. Today fishing result has not lead to fill us up with magnesium.

  • 07/08/2019 : 2 km avant Eina > 2 km après Askvoll (15 km)

Au lever, la mer est calme et la pluie vient de s’arrêter. Nous rangeons les affaires comme à notre habitude, nous essuyons la tente puis nous partons. Les 6 premiers kilomètres se passent bien, nous voyons un phoque. Il nous faut ensuite traverser un bras pour rejoindre la baie d’Askvoll. Seulement, ce bras est large de 3 km et parcouru par une navette maritime. De nombreux cargos transitent dans la zone. Pour couronner le tout, alors que nous étions postés en observation près d’une bouée de délimitation d’élevage de saumons, nous constatons la présence d’un fort courant de travers et le bateau d’élevage, arrivant de loin, nous fonce littéralement dessus. N’étant aucunement prioritaires, nous sommes contraints de nous engager dans la traversée au plus vite. Vers le milieu de la traversée, alors que nous poursuivions l’effort pour avancer rapidement, une navette maritime sort de la baie. Elle slalome entre les îles donc sa route n’est pas décelable. Nous poursuivons. La navette s’oriente vers nous. Puis, son flanc tribord devient visible. Il va falloir céder le passage au milieu du bras ce qui, en kayak, est très déplaisant. Puis d’un coup, la navette change de direction. Son flanc bâbord apparaît, il faut passer devant, nous repartons donc à notre meilleure allure. La navette passa ainsi derrière à une centaine de mètres. Décidément, ce matin sur l’eau aura été agité pour nous. Nous passons Askvoll avant qu’un vent de face ne s’établisse et compromette notre passage entre deux falaises. Une plage se découvre, nous nous y arrêtons. La tente est montée, essuyée de nouveau, puis la pluie arrive à son tour. Lecture et repos. Dans l’après-midi, une éclaircie s’impose et nous permet de sortir essuyer la tente, qui séchera ainsi en peu de temps, et de partir pêcher. Florine attrape un labre vert à son premier lancer, la partie de pêche s’achève. Nous allons chercher du bois et le faisons sécher au soleil. Des averses reviennent, le bois est stocké dans l’abside de la tente. Celles-ci cessent en début de soirée, le feu est allumé pour le repas, avec poisson grillé !

At dawn, the sea is calm and the rain has just stopped. We put away our things as usual, wipe the tent and then we leave. The first 6 kilometers go well, we see a seal. Then we have to cross a small fjord to reach Askvoll bay. But this fjord is 3 km wide and covered by a shuttle boat. Many cargo ships transit in the area. To top it all off, while we were stationed for observation near a salmon farm boundary buoy, we noticed a strong cross current and the farm boat, coming from afar, literally ran over us. Since we have no priority, we are forced to get into the crossing as quickly as possible. Towards the middle of the crossing, as we were continuing the effort to move forward quickly, a sea shuttle came out of the bay. It slaloms between the islands, so its route is not detectable. We continue on. The shuttle is heading towards us. Then its starboard flank becomes visible. We will have to give way in the middle of the fjord which, in a kayak, is very unpleasant. Then, suddenly, the shuttle changes direction. Its port side appears, we have to pass in front of it, so we start again at our best speed. The shuttle thus passed behind about a hundred meters. Decidedly, this morning on the water will have been agitated for us. We pass Askvoll before a headwind sets in and compromises our passage between two cliffs. A beach is discovered, we stop there. The tent is set up, wiped again, then the rain comes in its turn. Reading and rest. In the afternoon, a break allows us to go out to wipe the tent, which will dry in a short time, and to go fishing. Florine catches a green wrasse on her first cast, the fishing trip is over. We fetch some wood and dry it in the sun. Showers come back, the wood is stored in the apse of the tent. These stop in the early evening, the fire is lit for the meal, with grilled fish!

Labre vert

  • 08/08/2019 : 2 km après Askvoll > Cap de Flokeneset (26 km)

Après une nuit humide, nous nous réveillons sous un ciel bien nuageux. Nous essuyons la tente, rangeons nos affaires et quittons la plage avec un petit courant allant dans notre sens. Nous arrivons rapidement au Stongfjorden que nous traversons sans encombres. Nous longeons ensuite la côte Sud du Stavfjorden, avec même une éclaircie qui nous prouve que le soleil est bien présent ! Arrivés presqu’au bout du fjord, nous rejoignons le Cap de Flokeneset. Voyant une grosse averse venir, nous y montons très rapidement le camp. Finalement, l’averse est passée à côté, nous n’avons eu que quelques gouttes. S’ensuit notre habituelle partie de pêche de l’après-midi midi ; infructueuse aujourd’hui… Tant pis, ce soir ce sera donc risotto au feu de bois et marshmallows grillés ! Tout cela sous le soleil qui pare le paysage de ses plus belles couleurs.

After a wet night, we wake up under a cloudy sky. We wipe the tent, pack our things and leave the beach with a small current going our way. We quickly reach the Stongfjorden and cross it without any problems. Then we go along the south coast of the Stavfjorden, with even a lightning which proves to us that the sun is well present! Arrived almost at the end of the fjord, we join the Cape of Flokeneset. Seeing a big rain shower coming, we set up camp there very quickly. Finally, the rain passed us by, we only had a few drops. Then follows our usual afternoon fishing trip; unsuccessful today… Too bad, tonight it will be wood fire risotto and roasted marshmallows! All this under the sun which adorns the landscape with its most beautiful colours.

  • 09/08/2019 : Cap de Flokeneset > Florø (18 km)

Le lever est très humide, et nous partons de bonne heure. Le courant est avec nous, le vent et la pluie aux abonnés absents malgré les nuages qui couvrent le ciel. Le pagayage entre les îles est magnifique aujourd’hui, et facile par rapport aux jours précédents. Vers 11h, nous rejoignons le camping de Florø, où nous posons la tente. Le soleil revient et s’impose en maître pour la journée. Nous ferons donc la lessive, le rinçage du matériel et toutes nos affaires ont le temps de sécher pendant que nous visitons cette petite ville. Nous y trouvons une boulangerie où une halte s’impose, nous déambulons dans une rue atypique mélangeant différents styles d’architecture, chalet norvégiens et maisons suisses. Nous montons à un point de vue duquel nous voyons la ville de Florø, sa plateforme pétrolière offshore, et l’archipel qui protège cette ville des caprices de la mer de Norvège. Après avoir fait les courses, nous rentrons au camping et nous nous préparons pour la suite de notre voyage, qui continuera demain vers le Nord.

The sunrise is very humid, and we leave early. The current is with us, the wind and rain are absent despite the clouds covering the sky. The paddling between the islands is beautiful today, and easy compared to the previous days. Around 11 am, we reach the campsite of Florø, where we put down the tent. The sun comes back and is the master for the day. So we do the laundry, rinse the equipment and all our stuff has time to dry while we visit this small town. We find a bakery where we have to stop, we walk in an atypical street mixing different styles of architecture, Norwegian chalet and Swiss houses. We go up to a viewpoint from which we see the town of Florø, its offshore oil platform, and the archipelago that protects this town from the vagaries of the Norwegian Sea. After shopping, we return to the campsite and prepare ourselves for the rest of our trip, which will continue northwards tomorrow.

Florø

  • 10/08/2019 : Florø > 2 km avant Sørbotnen (28 km)

Réveil sous la pluie ce matin. Rapidement, nous rangeons nos affaires. Une fois la dernière soute fermée, la pluie cesse… Nous quittons le camping, avec un vent de face bien établi. Pour éviter de nous retrouver sur le chemin des cargos et pétroliers allant où repartant de la plate-forme pétrolière offshore de Florø, nous contournons la ville par l’Est, via une petite passe située à 4 km du camping. Arrivés dans cette passe, le vent est toujours de face, c’est à rien n’y comprendre ! Une fois sortis, nous voguons d’îles en îles avant de rejoindre la côte et de filer vers le Nord ; vent et courant avec nous pour cette portion ! Vers 12h, ce que nous avons pris pour une île reliée au continent par un pont est en réalité une presqu’île reliée à la côte par un bras de terre. Deux solutions s’offrent à nous : faire demi-tour et contourner la presqu’île avec le vent de face sur la moitié du trajet, ou bien tirer les kayaks (posés sur les chariottes) et ré-embarquer de l’autre côté du bras de terre. Nous choisissons la deuxième option, plus économe en temps et en énergie. Après ce petit contretemps, c’est un cargo en plein chargement que nous devons contourner. En soi, rien de bien compliqué, mais nous sommes tout petit et assez lent face à lui… Nous le contournons donc rapidement et saluons un marin qui pêche à l’arrière pendant que le bateau se fait charger (à notre passage, il contenait déjà 1580 tonnes de sable et il ne semblait en être qu’a la moitié). Quelques kilomètres plus loin, nous établissons le camp, arrosés par des averses de temps à autre. Entre deux d’entre elles, nous aurons le temps de préparer le repas au feu de bois, puis de faire chauffer le thé et d’observer les nombreux cargos qui transitent devant nous. Pendant le repas, nous apercevons aussi une petite loutre de mer.

Woke up in the rain this morning. Quickly, we pack up our things. Once the last hold is closed, the rain stops… We leave the campsite, with a well-established headwind. To avoid being on the way of the cargo ships and oil tankers going or leaving the offshore oil platform of Florø, we go around the city by the East, via a small pass located at 4 km from the campsite. Arrived in this pass, the wind is always from the front, it is with nothing to understand there! Once out, we sail from island to island before reaching the coast and heading north; wind and current with us for this portion! At around noon, what we thought was an island connected to the mainland by a bridge is actually a peninsula connected to the coast by an arm of land. Two solutions are available to us: turn around and go around the peninsula with the headwind for half of the trip, or pull the kayaks (placed on the trolleys) and re-embark on the other side of the arm of land. We choose the second option, which is more time and energy efficient. After this small hitch, it is a cargo ship in full load that we have to go around. In itself, nothing very complicated, but we are very small and quite slow in front of it… So we quickly go around it and greet a sailor who is fishing at the back while the boat is being loaded (as we pass by, it already contained 1580 tons of sand and seemed to be only half of it). A few kilometers further on, we set up camp, watered by showers from time to time. Between two of them, we will have time to prepare the meal on the wood fire, then to heat up the tea and to observe the numerous cargo ships passing in front of us. During the meal, we also see a small sea otter.

  • 11/08/2019 : 2 km avant Sørbotnen > Aksla (20 km)

Il a plu toute la nuit, et il pleut toujours lorsque le réveil sonne. Nous commençons à nous préparer doucement. La pluie cesse, nous ne sommes pas encore prêts pour sortir de la tente. Et l’averse revient, il nous faut patienter; attendre que la pluie se calme pour ne pas tout mouiller dans les soutes. Lorsque nous sortons, il pleut un peu, suffisamment pour mouiller ce qui n’est pas abrité. Les matelas de sol sont pour le moins humides, et la tente, essuyée et secouée reste détrempée. Nous pagayons sous la pluie, tantôt fine, tantôt battante. Nous traversons entre Gulstøa et Høfledal malgré une visibilité médiocre. A la fin de cette traversée, une fois en sécurité près de la côte, un cargo s’engouffre pour passer le Gulen. Nous sommes bien contents d’être passés avant. Des marsouins croisent notre route à une ou deux dizaines de mètres, cela faisait longtemps ! Puis nous avançons jusqu’à notre point de bivouac. La tente est montée et essuyée à nouveau. Le tarp est mis en place pour faire sécher des affaires durant l’après-midi. Le feu ne s’allume pas, le bois est trop mouillé. Entre quelques moments de repos et de lecture, nous chassons les minuscules mais nombreux moustiques qui squattent notre tente, c’est notre territoire !

It rained all night, and it always rains when the alarm clock rings. We start to get ready slowly. The rain stops, we are not ready to leave the tent yet. And the rain is coming back, we have to be patient; wait until the rain lets up so that we don’t get everything wet in the holds. When we go out, it rains a little, enough to wet what is not sheltered. The ground mattresses are wet, and the tent, wiped and shaken, remains soggy. We paddle in the rain, sometimes fine, sometimes pouring. We cross between Gulstøa and Høfledal despite poor visibility. At the end of the crossing, once we are safely close to the coast, a freighter rushes to pass the fjord. We are very glad we have been here before it. Some porpoises cross our road at one or two dozen meters, it has been a long time! Then we advance to our bivouac point. The tent is set up and wiped down again. The tarp is set up to dry some things during the afternoon. The fire does not light, the wood is too wet. Between a few moments of rest and reading, we hunt the tiny but numerous mosquitoes that squat our tent, this is our territory!

  • 12/08/2019 : Aksla > Davik (28 km)

Il n’a pas plu de la nuit donc ce matin, la tente est entièrement sèche. Peu après notre départ, une petite pluie fine s’abat sur nous alors que nous pagayons avec le vent de face. Nous apercevons un phoque au loin. Initialement, notre objectif du jour était de passer la ville de Maløy afin de rallier Alesund à la fin de la semaine. Au vu des conditions du jour, vent de face et visibilité très médiocre, nous avons préféré entrer dans le Nordfjord. Le passage de Maløy étant un peu délicat, nous préférons le faire par beau temps, ce qui n’est pas prévu pour les jours à venir. Nous nous dirigeons donc à l’Est du Nordfjord, toujours avec le vent de face, même si nous avons changé de direction. Tout porte à croire que les Dieux Vikings nous font une mauvaise farce ! Mais c’est sans compter sur la ténacité des Vikings à la rame qui poursuivent leur parcours, lentement mais sûrement ! Nous retrouvons progressivement l’ambiance des fjords avec ses montagnes alentours. Arrivés dans la baie de Davik, nous découvrons une petite plage avec tables et sanitaires mis à disposition par la commune ; c’est parfait ! Nous pourrons ainsi y faire sécher nos affaires, recharger nos appareils (la batterie solaire a peu fonctionné ces derniers jours…) et faire les pleins d’eau.

It has not rained all night so this morning the tent is completely dry. Shortly after we left, a small rain fell on us as we paddled with the headwind. We see a seal in the distance. Initially, our goal for the day was to pass the town of Maløy in order to reach Alesund at the end of the week. Considering the conditions of the day, head wind and very poor visibility, we preferred to enter to the Nordfjord. The passage of Maløy being a little tricky, we prefer to do it in good weather, which is not planned for the coming days. So we are heading East of the Nordfjord, always with the head wind, even if we changed direction. Everything leads us to believe that the Viking Gods are playing a bad joke on us! But that is without counting on the tenacity of the « Vikings à la rame », slowly but surely! We gradually regain the atmosphere of the fjords with its surrounding mountains. Arriving in the bay of Davik, we discover a small beach with tables and sanitary facilities provided by the commune; it’s perfect! We will be able to dry our things, recharge our equipment (the solar battery has not worked much these last days…) and fill up with water.

Bivouac à Davik

  • 13/08/2019 : Davik > Hestenesøyri (28 km)

La pluie cesse peu de temps avant le réveil. Nous rangeons et mettons les kayaks à l’eau, tout est sec ou humide, mais rien ce matin n’est totalement mouillé (mis à part les chaussons). Nous partons, la pluie revient. Des marsouins passent à proximité de nous. Un vent faible et le courant nous poussent. Nous avançons relativement vite. Après 20 à 25 km de parcourus, une déferlante de vent nous cueille, c’est ambiance petite tempête avec les vagues qui prennent du creux et la pluie. Sur notre trajet, les lieux où les bivouacs sont possibles se comptent sur les doigts de la main, nous voilà prévenus pour les jours à venir. Lorsque nous arrivons vers le point de bivouac, la pluie et le vent cessent. Nous montons le camp au sec et nous mangeons dehors, avant que le mauvais temps ne revienne. Après-midi lecture et repos bien mérité. Dans l’après-midi, une famille vient vers la tente et nous interpelle. Ce sont les propriétaires du terrain sur lequel nous avons monté la tente. Nous nous excusons de la gêne et demandons si nous pouvons y passer la nuit. En fait, ils venaient vérifier que tout allait bien puisqu’ils nous ont vu arriver avec le vent. Ils nous ont apporté une barquette de grosses framboises venant de leur exploitation. Nous sommes tout surpris, nous discutons un peu. Puis la pluie revient alors ils rentrent chez eux. Décidément, le fait que les Norvégiens sont très  accueillants se vérifie pour nous aujourd’hui ! Et cela fait un mois aujourd’hui que nous pagayons chaque jour, soient plus de 700 km parcourus, 700 000 coups de pagaies donnés, 31 lieux de bivouac différents, des dizaines de marsouins et phoques observés ainsi que de somptueux paysages traversés !

The rain stops shortly before waking up. We store the kayaks and put them in the water, everything is dry or wet, but nothing this morning is totally wet (except the booties). We leave, the rain comes back. Porpoises pass by us. A weak wind and the current pushes us. We advance relatively quickly. After 20 to 25 km, a breaker of wind picks us up, it is a small storm atmosphere with the waves growing up and the rain. On our way, the places where the bivouacs are possible are counted on the fingers of the hand, we are warned for the days to come. When we arrive towards the bivouac point, the rain and the wind stop. We set up the camp in the dry and we eat outside, before the bad weather comes back. Afternoon reading and a well deserved rest. In the afternoon, a family comes to the tent and calls us. They are the owners of the land on which we set up the tent. We apologize for the inconvenience and ask if we can spend the night there. In fact, they came to check that all was well since they saw us arrive with the wind. They brought us raspberries from their farm. We are all surprised, we discuss a little. Then the rain comes back so they go back home. Decidedly, the fact that the Norwegians are very welcoming is verified for us today! And it is one month today that we paddle every day, that is to say more than 700 km covered, 700 000 strokes of paddles given, 31 different places of bivouac, dozens of porpoises and seals observed as well as sumptuous landscapes crossed!

  • 14/08/2019 : Hestenesøyri > 2 km avant Utvik (26 km)

La pluie a cessé dans la nuit et nous commençons la journée avec un petit bout de ciel bleu au-dessus de nos têtes. Nous traversons le Gioppefjorden avec un vent de travers. Ensuite, le vent faiblit mais c’est un fort contre-courant qui nous empêche d’avancer à notre rythme habituel. Les kilomètres défilent très lentement aujourd’hui, environ 2 km/h (au lieu de 5 en temps normal). Heureusement, les dernières pluies rendent les cascades gorgées d’eau et donc particulièrement jolies ! Et les marsouins sont également présents. Arrivés au niveau de Moldrem, le soleil perce les nuages, le courant s’inverse,  et les averses reviennent. Les derniers kilomètres de la journée sont ainsi parcourus assez vite. Nous montons le camp à proximité d’une table de pic-nic, sous le soleil. Nos affaires du jour sèchent entre deux averses et nous pouvons même préparer le repas au feu de bois et manger dehors ; ça faisait longtemps ! Après une nouvelle averse, nous ressortons pour faire griller les marshmallows en admirant les arcs-en-ciel.

The rain stopped in the night and we start the day with a little bit of blue sky over our heads. We cross the Gioppefjorden with a crosswind. Then, the wind dies down but it is a strong counter-current which prevents us from advancing at our usual rate. The kilometers are very slow today, about 2 km/h (instead of 5 in normal times). Fortunately, the last rains make the waterfalls full of water and thus particularly beautiful! And porpoises are also present. Arrived at the level of Moldrem, the sun pierces the clouds, the current reverses, and the showers come back. The last kilometers of the day are thus covered rather quickly. We set up the camp near a picnic table, under the sun. Our things of the day dry between two showers and we can even prepare the meal on the wood fire and eat outside; it’s been a long time! After another shower, we go out again to toast the marshmallows while admiring the rainbows.

Nordfjord

  • 15/08/2019 : 2 km avant Utvik > Loen (32 km)

Il fait beau ! Bien plus beau que la météo ne l’avait prévu ! Nous pagayons le long de la rive gauche du fjord, au soleil, sans vent ni courant importants. Nous passons à proximité de petits villages, où les maisons sont assez espacées, au milieu de champs dont le vert très vif colore la vallée, comme un reflet dû aux eaux turquoises de ce fond de fjord. Cette vue est très apaisante. Au-dessus des champs, la pente se redresse et l’on y découvre de grandes forêts de conifères qui s’élèvent jusqu’aux alpages. La délimitation est horizontale et très franche, comme si cela avait été dessiné. Au-dessus des alpages déjà hauts et lointains, se trouvent les roches et les névés qui soutiennent les sommets de ces montagnes. Dans certaines vallées qui s’enfuient ou vers certains cols qui dominent le fjord, nous pouvons entrevoir le glacier qui s’étend par-delà ces reliefs. Nous arrivons à Olden pour un ravitaillement. Nous nous arrêtons sur une plage large comme cinq kayaks côte à côte. Au-dessus, un écriteau spécifie que nous nous trouvons sur « la plage la plus petite et la plus froide de Norvège ». Et effectivement, l’eau est très froide, descendant directement des glaciers. C’est d’ailleurs pour cela que sa couleur est si particulière. Nous finissons la journée en allant à Loen, où une randonnée nous attend le lendemain. Depuis notre emplacement au camping, nous avons vue sur le téléphérique de Loen, qui monte vers le sommet le plus proche de la ville. Du haut de celui-ci, s’élancent parapentistes et base-jumpers durant tout l’après-midi : un beau spectacle.

The weather is beautiful! Much more beautiful than the weather forecast had predicted! We paddle along the left bank of the fjord, in the sun, without strong wind or current. We pass close to small villages, where the houses are quite spaced out, in the middle of fields whose very bright green colors the valley, like a reflection due to the turquoise waters of this fjord bottom. This view is very soothing. Above the fields, the slope rises and one discovers large coniferous forests that rise up to the mountain pastures. The delimitation is horizontal and very frank, as if it had been drawn. Above the already high and distant alpine pastures are the rocks and snowdrifts that support the summits of these mountains. In some valleys that run away or towards some passes that dominate the fjord, we can glimpse the glacier that extends beyond these reliefs. We arrive in Olden for a refreshment stop. We stop on a beach as wide as five kayaks side by side. Above, a sign specifies that we are on « the smallest and coldest beach in Norway ». And indeed, the water is very cold, coming straight down from the glaciers. That’s why its color is so particular. We finish the day by going to Loen, where a hike awaits us the next day. From our place at the campsite, we have a view on the cable car of Loen, which goes up to the closest summit of the city. From the top of this one, paragliders and base-jumpers are flying up during the whole afternoon: a nice show.

Nordfjord

  • 16/08/2019 : Loen

En tant que journée de repos au niveau kayak, nous avons prévu de monter jusqu’au sommet Skåla, la plus haute montagne de Norvège dont la base plonge dans un fjord. Son sommet culmine à 1848 m, 1845 m D+ nous attendent donc. Départ à pied du camping à 7h30 pour arriver à 8h00 au départ du sentier. Les nuages cachent le sommet mais nous espérons bien qu’ils prennent rapidement de la hauteur pour nous laisser une superbe vue depuis le sommet. Nous commençons à grimper, nous verrons bien là-haut. Le sentier débute en forêt, avec vue sur une belle cascade. Nous poursuivons ensuite dans l’alpage, avec vaches et moutons. Le sentier est fait de grosses pierres plates, bien organisées, formant des marches plus ou moins régulières, un sacré travail de réalisé auparavant… Nous arrivons à Skålavatnet (le lac de Skåla – 1150 m) et les premiers névés apparaissent. Le flanc de la montagne est maintenant très rocheux, le chemin étant toujours tracé à l’aide de grosses pierres plates. Le ciel se dégage au fur et à mesure de notre ascension, la vue sur le Nordfjord d’un côté et les glaciers de l’autre est aussi surprenante que magnifique. C’est dans ces conditions que nous arrivons au sommet de Skåla, après 3h d’effort (soit un rythme de 600 m D+/h et 2,7 km/h pour 8 km de distance). Là-haut, des bénévoles installent des filets marquant et sécurisant l’arrivée d’une course, la Sportiva Skåla Uphill Race qui a lieu demain, et qui rassemble un milliers de participants. Nous prenons le temps de contempler le paysage et de visiter le refuge installé dans une tour circulaire en pierre. Le vent n’est pas chaud malgré le soleil et nous pousse à redescendre, toujours en admirant la vue. Une fois en bas, nous dégustons des prunes achetées sur la route du retour, vendues part un producteur du village au niveau de ses vergers. Ensuite, repos au camping. Depuis le milieu de la descente, les nuages ont refait leur retour. Mais peu importe, nous avions le soleil là-haut !

As a rest day at kayak, we planned to go up to the Skåla summit, the highest mountain in Norway whose base plunges into a fjord. Its summit culminates at 1848 m, 1845 m D+ are waiting for us. Departure on foot from the campsite at 7:30 am to arrive at 8:00 am at the departure of the trail. The clouds hide the summit but we hope that they quickly take height to leave us a superb view from the top. We begin to climb, we will see well up there. The trail starts in the forest, with a view on a beautiful waterfall. We then continue in the mountain pasture, with cows and sheep. The path is made of big flat stones, well organized, forming more or less regular steps, a hard job done before… We arrive at Skålavatnet (the lake of Skåla – 1150 m) and the first snows appear. The side of the mountain is now very rocky, the path being always traced with large flat stones. The sky clears as we climb up, the view of the Nordfjord on one side and the glaciers on the other is as surprising as it is magnificent. It is in these conditions that we arrive at the top of Skåla, after 3 hours of effort (that is to say a rhythm of 600 m D+/h and 2,7 km/h for 8 km of distance). Up there, volunteers install nets marking and securing the finish of a race, the Sportiva Skåla Uphill Race which takes place tomorrow, and which gathers a thousand participants. We take the time to contemplate the landscape and visit the shelter installed in a circular stone tower. The wind is not warm despite the sun and pushes us to go down, always admiring the view. Once down, we taste plums bought on the way back, sold by a producer of the village at the level of his orchards. Then, rest at the campsite. Since the middle of the descent, the clouds have come back. But it doesn’t matter, we had the sun up there!

Skåla

  • 17/08/2019 : Loen > Kjøs (24 km)

Départ du camping sous la pluie. Tout est calme ce matin, nous rallions rapidement le village de Faleide 11 km plus loin. De ce point, nous mettons les chariottes sous les kayaks et commençons notre premier long portage. Nous faisons trois kilomètres de montée en tirant les kayaks, soit 245 m D+. Au col, se trouve une station service et un garage Subaru. Le tenant du garage, quelque peu surpris de nous voir débarquer avec les kayaks, nous dit : « Mais il n’y a pas d’eau ici, vous savez ?! ». Ensuite, huit kilomètres de plat et de descente nous permettent de rallier les berges du lac Hornindalsvatnet où nous posons le camp. Les averses de la journée nous ont trempé et ça tire dans quelques muscles. Entre deux averses, nous bricolons les chariottes dont les pivots de roulement se bloquent avec le temps. Demain, une journée similaire nous attend, le repos est de rigueur !

Departure from the campsite under the rain. All is calm this morning, we quickly join the village of Faleide 11 km farther. From this point, we put the carts under the kayaks and start our first long portage. We make three kilometers of ascent by pulling the kayaks, that is 245 m D+. At the pass, there is a gas station and a Subaru garage. The owner of the garage, somewhat surprised to see us with the kayaks, tells us: « But there is no water here, you know?! ». Then, eight kilometers of flat and downhill allow us to reach the banks of the Hornindalsvatnet lake where we set up the camp. The showers of the day soaked us and it pulls in some muscles. Between two showers, we tinker with the carts whose rolling pivots get blocked with time. Tomorrow, a similar day awaits us, rest is mandatory!

  • 18/08/2019 : Kjøs > Hornindalssætra (22 km)

Après avoir tiré les kayaks hier, nous commençons la journée par sept kilomètres de kayak sur le lac Hornindalsvatnet, le plus profond d’Europe (-514 m). La couleur de l’eau est noire, ce qui contraste avec le vert vif des prés alentours. Arrivés a Hornindal, il est temps de mettre les kayaks sur les chariottes et de commencer notre second portage, long de 30 km. Nous n’avons pas prévu de réaliser cette distance en une seule fois, ce serait trop traumatisant pour nos petits biscottos ! Même si nous avons optimisé nos réserves d’eau et de nourriture, nous tirons derrière nous environ 70 kg chacun. La première partie du portage est une montée qui aboutit à un col à 400 m d’altitude. Après 15 km à tirer nos kayaks, et quelques pauses, nous nous arrêtons sur une aire de repos en bord de route, 2 km avant la fin de la montée. Nous y installons la tente. La journée a été ensoleillée donc nous sommes secs. En tout cas, croiser deux personnes qui tirent des kayaks en étant aussi éloignées d’un point d’eau aura fait sourire plus d’un automobiliste aujourd’hui ! Et fait lever quelques pouces d’encouragement et des « Good luck » !

After pulling the kayaks yesterday, we start the day with seven kilometers of kayaking on the Hornindalsvatnet, the deepest lake in Europe (-514 m). The color of the water is black, which contrasts with the bright green of the surrounding meadows. Arrived in Hornindal, it is time to put the kayaks on the carts and start our second portage, 30 km long. We did not plan to do this distance in one go, it would be too traumatic for our little muscles! Even if we have optimized our water and food reserves, we are pulling behind us about 70 kg each. The first part of the portage is an ascent that leads to a pass at 400 m of altitude. After 15 km pulling our kayaks, and a few breaks, we stop at a rest area on the side of the road, 2 km before the end of the climb. We install the tent there. The day was sunny so we are dry. In any case, crossing two people pulling kayaks while being so far from a water point will have made smile more than one motorist today! And raised a few inches of encouragement and « Good luck »!

  • 19/08/2019 : Hornindalssætra > Geiranger (35 km)

Quoi de mieux pour commencer la journée que de tirer les kayaks sur 15 km ? C’est ce qui nous attend, et nous nous attelons à cette tâche avec toute notre volonté et l’envie d’en finir. Les 2 km de montée se passent bien, ils ne sont pas raides. Puis vient une longue descente, qui est presque agréable après les efforts de la veille. Les kilomètres défilent jusqu’à Hellesylt, ville où nous devons reprendre la mer ! Nous y mangeons, et à midi pile, nous revoilà à flot ! Nous parcourons 20 km à kayak pour aller à Geiranger. Le fjord est magnifique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et le mérite largement. Les flancs de montagnes plongent à pic dans l’eau, les cascades coulent dans chaque recoin, dans chaque combe. Ce spectacle doit être plus grandiose encore lors de la fonte des neiges au printemps ! Nous croisons dans le fjord des navettes, des kayaks, et des bateaux de croisière… tant de monde dans un si petit fjord ne lui fait pas perdre son charme tant le paysage s’impose en maître ici. Nous nous mettons au camping pour deux nuits, demain journée de repos-rando !

What better way to start the day than to pull the kayaks for 15 km? That’s what awaits us, and we tackle this task with all our willpower and the desire to finish it. The 2 km of ascent go well, they are not steep. Then comes a long descent, which is almost pleasant after the efforts of the day before. The kilometers pass by until Hellesylt, city where we have to go back to sea! We eat there, and at midday, we are back afloat! We travel 20 km by kayak to Geiranger. The fjord is magnificent, classified as a UNESCO World Heritage Site and deserves it. The mountain sides plunge steeply into the water, the waterfalls flow in every nook and cranny, in every coomb. This spectacle must be even more grandiose when the snow melts in the spring! In the fjord, we cross shuttles, kayaks, and cruise boats… so many people in such a small fjord does not make it lose its charm so much the landscape is the master here. We will be at the campsite for two nights, tomorrow is a day of rest and hiking!

Troll de Geiranger

  • 20/08/2019 : Geiranger

Pour notre journée de repos, nous avons prévu de monter jusque Vinsåshornet, à 1343 m d’altitude. Ayant repéré les horaires d’ouverture de la boulangerie la veille, nous commençons à marcher après avoir déjeuné une viennoiserie à la cannelle, un régal ! Il fait nuageux avec des averses de temps à autre mais les nuages sont hauts donc nous devrions tout de même avoir une jolie vue au sommet. Arrivés environ 300 m sous celui-ci, nous traversons une grande prairie plate où coule le Stillelva. Nous remontons ensuite un pierrier avant d’atteindre notre objectif. La vue sur le fjord est magnifique, avec un arc-en-ciel ! Le bleu de l’eau est resplendissant. Un bateau de croisière est déjà dans la baie tandis qu’un second arrive ; il va y avoir du monde dans le village… Nous redescendons tranquillement, les pierres étant glissantes. Arrivés en bas, il y a effectivement beaucoup de monde, ça nous change ! Après quelques courses, nous mangeons loin de la foule. Nous allons ensuite visiter le village et ses nombreuses boutiques de souvenirs, avec pour thème principal les trolls !

For our day of rest, we planned to go up to Vinsåshornet, at 1343 m of altitude. Having spotted the opening hours of the bakery the day before, we start walking after having had lunch a cinnamon pastry, a treat! It is cloudy with showers from time to time but the clouds are high so we should still have a nice view at the summit. Arrived about 300 m under it, we cross a large flat meadow where the Stillelva flows. We then go up a scree before reaching our objective. The view on the fjord is magnificent, with a rainbow! The blue of the water is resplendent. A cruise boat is already in the bay while a second one arrives; there will be people in the village… We go down quietly, the stones being slippery. Arrived at the bottom, there are indeed a lot of people, that changes us! After some shopping, we eat far from the crowd. We then go to visit the village and its numerous souvenir stores, with the trolls as main theme!

  • 21/08/2019 : Geiranger > Cap de sortie du Geirangerfjorden (16 km)

Démarrage en douceur avec un breakfast, une douche chaude et une réorganisation des affaires dans les soutes. Nous partons à 10h30 du camping après avoir salués Allemands, Russes et Français rencontrés sur place. Tout est relativement calme, nous passons au pied des impressionnantes cascades de la rive droite du fjord. En face, les flancs de montagne de la rive gauche ressemblent à des murailles gigantesques que seule l’eau arrive à creuser ou entailler. Le Geirangerfjorden ne nous laisse pas indifférent, bien que cela fasse plus d’un mois que nous parcourons les fjords Ouest de la Norvège. Au fond du fjord, c’est l’effervescence, entre touristes, croisiéristes et voyageurs au long cours, au-dessus la nature s’impose inconditionnellement, et dans le fjord, nous nous sentons petits, comme si une aura particulière occupait ces lieux. Le vent se lève de face après les cascades, nous parcourons les derniers kilomètres en tirant sur les pagaies. Au cap, se trouve un petit rocher plat donnant directement sur l’eau mais dont la forme protège des vagues. Nous y montons la tente, bivouac de rêve en perspective ! Une petite hermine est toute surprise de nous trouver là. Une partie de pêche est lancée pour l’après-midi, elle se conclura par la sortie d’un beau cabillaud bientôt cuit au feu de bois. Durant la soirée, deux bateaux de croisière sortent du fjord, ils passent proche du cap, ce qui nous permet de les admirer d’assez près. Ce spectacle, bien que presque surfait, reste assez impressionnant à cause de la vitesse et des dimensions de ces villes flottantes. Le ciel est bleu, quasi sans nuages, cela remonte toujours un peu le moral après plusieurs jours de grisaille et de pluie. Pour finir cette journée, un marsouin passe devant le cap au moment de se coucher.

Getting off to a smooth start with a breakfast, a hot shower and a reorganization of business in the kayaks bunkers. We leave at 10:30 am from the campsite after greeting Germans, Russians and French people we met on the spot. Everything is relatively calm, we pass at the foot of the impressive waterfalls on the right bank of the fjord. Opposite, the mountain sides of the left bank look like gigantic walls that only water can dig or notch. The Geirangerfjorden does not leave us indifferent, although it is more than a month that we have been traveling through the western fjords of Norway. At the bottom of the fjord, it is the effervescence, between tourists, cruisers and long distance travelers, above nature imposes itself unconditionally, and in the fjord, we feel small, as if a particular aura occupied these places. The wind rises from the front after the waterfalls, we travel the last kilometers pulling the paddles. At the cape, there is a small flat rock directly overlooking the water but whose shape protects from the waves. We set up the tent there, amazing bivouac in perspective! A small ermine is very surprised to find us there. A part of fishing is launched for the afternoon, it will conclude by the exit of a beautiful cod soon cooked in the wood fire. During the evening, two cruise boats leave the fjord, they pass close to the cape, which allows us to admire them quite closely. This spectacle, although almost overrated, remains quite impressive because of the speed and the dimensions of these floating cities. The sky is blue, almost without clouds, that always cheers up a little after several days of grayness and rain. To finish this day, a porpoise passes in front of the cape at the time of going to bed.

  • 22/08/2019 : Cap de sortie du Geirangerfjorden > 5 km après Norddal (38 km)

Après une nuit étoilée, réveil sous les nuages. Jean demande à Florine où petit-déjeunons nous ce matin. Ce à quoi Florine répond :  » Dehors, il ne pleut pas ». Une seconde plus tard, nous entendons : « ploc, ploc, ploc » sur la tente. Le petit-déjeuner est donc prit à l’intérieur pendant les 10 min que dure l’averse. Nous nous mettons ensuite à l’eau. Peu de temps après, un bateau de croisière MSC passe à côté de nous, immense. Nous poursuivons jusqu’à l’entrée du Norddalsfjorden, qui conduit au Tafjorden, classé lui aussi au patrimoine mondial de l’UNESCO (mais beaucoup moins connu que le Geirangerfjorden). Nous croisons une petite hermine sur la rive et beaucoup de méduses dans l’eau. Les places de bivouac étant assez rares, nous avançons progressivement dans le fjord, jusqu’à environ 10 km du fond. Ici encore, le paysage est grandiose : petits villages, forêts, alpages et sommets. A 17h00, la partie de pêche débute. Elle s’achève à 18h30 après avoir pêché deux maquereaux chacun. Et comme le poisson se mange bien frais (« Quoi ? Il est pas frais mon poisson ?! »), les quatre maquereaux sont grillés pour le repas du soir, accompagnés de spaghettis et de bananes au chocolat en dessert. Une bien belle journée au sec !

After a starry night, wake up under the clouds. Jean asks Florine where we are having breakfast this morning. To which Florine answers: « Outside, it’s not raining ». A second later we hear: « ploc, ploc, ploc » on the tent. So breakfast is taken inside during the 10 minutes of rain. Then we go in the water. Shortly after, a MSC cruise ship passes by us, huge. We continue until the entrance of the Norddalsfjorden, which leads to the Tafjorden, also classified as a UNESCO World Heritage Site (but much less known than the Geirangerfjorden). We pass a small ermine on the shore and many jellyfish in the water. The bivouac places being rather rare, we advance gradually in the fjord, until approximately 10 km from the bottom. Here again, the landscape is grandiose: small villages, forests, mountain pastures and summits. At 5:00 pm, the fishing party begins. It ends at 6:30 pm after having fished two mackerels each. And as the fish is eaten quite fresh (« What? It’s not fresh my fish?! »), the four mackerels are grilled for the evening meal, accompanied by spaghetti and chocolate bananas for dessert. A very nice dry day!

  • 23/08/2019 : 5 km après Norddal > idem (23 km)

Après avoir plié le camp au sec, nous mettons les kayaks à l’eau sous une bonne averse. La navigation commence, la pluie se calme. Nous avançons dans le Tafjorden, étroit, avec des flancs de montagne massifs qui plongent dans le fjord directement. De belles cascades dévalent ces pentes avant de sauter dans les eaux du fjord, accompagnées de vent froid qui les suit depuis le haut. Le fond du fjord est charmant, paisible. En repartant, nous voyons des marsouins à quelques mètres de la falaise qui constitue la rive droite. Nous accélérons pour essayer de les approcher. Ils s’éloignent et passent le cap du bout de la falaise. Nous maintenons l’effort pour faire de même. Une fois le cap franchi, nous pagayons très délicatement pour ne pas faire de bruit. Et juste devant nous, à peut-être seulement 10 m, les marsouins sortent et ne nous voient pas. Ils font ensuite une seconde sortie devant nous avant de filer à plusieurs centaines de mètres. Notre aller-retour dans ce fjord s’achève. Les bivouacs possibles sur la rive droite ne font pas rêver, nous retournons donc à celui de la veille, qui est excellent. La partie de pêche du jour se conclue avec la prise d’un bon gros maquereau, un régal ! Nous mettons le cap sur Alesund dès demain !

After leaving the camp, dry, we put the kayaks in the water under a good rain shower. The navigation begins, the rain calms down. We advance in the Tafjorden, narrow, with massive mountain sides that plunge directly into the fjord. Beautiful waterfalls tumble down these slopes before jumping into the waters of the fjord, accompanied by cold wind following them from above. The bottom of the fjord is charming, peaceful. As we leave, we see porpoises a few meters away from the cliff that constitutes the right bank. We accelerate to try to approach them. They move away and pass the cape at the end of the cliff. We maintain the effort to do the same. Once the cape crossed, we paddle very delicately not to make noise. And just in front of us, at maybe only 10 m, the porpoises come out and do not see us. They then make a second exit in front of us before leaving at several hundred meters. Our round trip in this fjord ends. The possible bivouacs on the right bank do not make us dream, so we return to the one of the day before, which is excellent. The fishing party of the day ends with the catch of a good big mackerel, a treat! We set sail for Alesund tomorrow!

Tafjorden

  • 24/08/2019 : 5 km après Norddal > Cap avant Stordalen (25 km)

Départ vent dans le dos avec en plus le courant pour nous pousser. Nous approchons une famille de loutres de mer qui se trouve au bord de l’eau, dans les algues et les rochers. Assez rapidement, nous arrivons en face de la ville de Stranda. Le vent se lève un peu plus et nous craignons qu’il forcisse encore. Nous cherchons donc un point de bivouac tout en continuant la navigation. Une heure plus tard, le vent faiblit finalement et c’est peu de temps après que nous montons la tente au phare de Stordalen. Après une averse, la partie de pêche commence. Au premier lancer, un gros cabillaud mord à l’hameçon mais réussit à s’échapper. Au second lancer, un cabillaud de taille moyenne est pêché. Au troisième lancer, rien. Idem au quatrième. Au cinquième lancer, un gros cabillaud mord, et cette fois-ci, nous réussissons à le remonter sur le bord. Il est énorme ! Environ 50 cm pour près de 3 kg (poids estimé) [61,5 cm après mesure précise, et ce gros poisson s’avérera finalement être un lieu jaune après vérification] ! Notre grille de barbecue n’est pas très grande mais on se débrouille pour y faire cuire notre pêche du jour. C’est toujours agréable de pouvoir manger nos propres poissons !

Departure wind in the back with the current to push us. We approach a family of sea otters which is at the water’s edge, in the seaweed and rocks. Quite quickly, we arrive in front of the town of Stranda. The wind rises a little more and we fear that it will force again. So we look for a bivouac point while continuing the navigation. One hour later, the wind finally weakens and it is shortly afterwards that we set up the tent at the lighthouse of Stordalen. After a rain shower, the fishing trip begins. On the first cast, a big cod bites on the hook but manages to escape. On the second cast, a medium size cod is caught. On the third cast, nothing. The same happens on the fourth cast. On the fifth cast, a large cod bites, and this time we manage to bring it to the edge. It is huge! About 50 cm for almost 3 kg (estimated weight) [61.5 cm after precise measurement, and this big fish is finally a yellow pollack after verification]! Our barbecue grill is not very big but we manage to cook our catch of the day on it. It’s always nice to be able to eat our own fish!

  • 25/08/2019 : Cap avant Stordalen > Kvineset (11 km)

Le vent a soufflé toute la nuit, il semble bien établi pour la matinée. Les vagues restent petites et peu cassantes malgré les rafales. Nous décidons donc de partir. Nous traversons le petit fjord de Stordalen. Le dernier kilomètre sera marqué par deux rafales de travers et de grand largue d’une violence particulière. Les pagaies sont dures à tenir, la force du vent contre notre corps au-dessus du kayak provoque de la gîte, nous n’avions pas encore eu de telles conditions, pas même en entraînement ces trois dernières années où nous sommes pourtant sortis par des vents forts. Nous passons le cap avec un certain soulagement, vent arrière et faiblissant. Nous poursuivons en rasant la côte sur quelques kilomètres, au milieu du fjord, les bourrasques continuent. A 1 km du point de bivouac, le vent forcit significativement, les vagues prennent de l’amplitude. Nous passons le cap du bivouac pour tenter de descendre abrités des vagues. Pas de chance, il n’y a qu’un tout petit renfoncement pour descendre, il sera pour Florine. Jean tente une descente hasardeuse juste à côté. Une grosse vague arrive au pire moment de la descente, le kayak s’éloigne, Jean finit à l’eau, remonte en express sur la berge, attrape son kayak emporté par les vagues et le vent, et le tire hors de l’eau. Une bonne petite montée d’adrénaline. L’eau n’est pas si froide, heureusement. Après s’être séchés et changés, nous mangeons sur une table de pic-nic qui se trouve au cap, nous trouvons un emplacement pour la tente et nous commençons une longue partie de pêche. Celle-ci permettra la prise de six maquereaux et d’un petit cabillaud (relâché). Le repas du soir sera donc fort bon !

The wind blew all night, it seems to be well established for the morning. The waves remain small and not very brittle despite the gusts. We thus decide to leave. We cross the small fjord of Stordalen. The last kilometer will be marked by two gusts of cross and large drops of a particular violence. The paddles are hard to hold, the force of the wind against our body above the kayak causes heeling, we had not yet had such conditions, not even in training during the last three years where we went out in strong winds. We pass the cape with some relief, downwind and weakening. We continue skimming the coast for a few kilometers, in the middle of the fjord, the gusts continue. At 1 km from the bivouac point, the wind strengthens significantly, the waves gain amplitude. We pass the cape of the bivouac to try to go down sheltered from the waves. Bad luck, there is only a very small recess to go down, it will be for Florine. Jean tries a risky descent just next to it. A big wave arrives at the worst moment of the descent, the kayak moves away, Jean ends up in the water, rushes up on the bank, catches his kayak carried away by the waves and the wind, and pulls it out of the water. A good little adrenaline rush. Fortunately, the water is not that cold. After drying and changing, we eat on a picnic table at the cape, find a place for the tent and start a long fishing trip. This one will allow the catch of six mackerels and a small cod (released). The evening meal will be thus very good!

  • 26/08/2019 : Kvitneset > Reitholmen (30 km)

Départ sous le soleil ce matin avec le vent dans le dos qui s’amplifie aux passages des caps. Nous avons la chance de contempler un aigle qui décolle et nous contourne, majestueux. Puis, quelques kilomètres plus loin, c’est un marsouin qui attire notre attention. Pour arriver à Alesund, nous souhaitons passer par Skodjevika puis suivre la rive Sud du Ellingsøyfjorden. Pour cela, nous devons emprunter une passe étroite où seuls les petits bateaux peuvent s’engager. A la hauteur de Solnør, nous repérons un premier pont mais le passage ne mène qu’à un ruisseau, perdu ! Le second passage que nous trouvons, un peu plus caché, est le bon. Il nous permet de rallier la baie de Skodje et ses îlots. L’ambiance change radicalement, le bord de mer n’est pas loin ! L’eau est plate et le paysage s’y reflète, sous le soleil. Après la pause déjeuner, nous ressortons nos shorts et tee-shirts, c’est dire ! La navigation se poursuit d’îles en îles dans l’Ellingsøyfjorden. La séparation de ce fjord avec la baie précédente est marquée par un pont en pierres qui enjambe l’eau en passant par un îlot. Vers 14h30, le vent de face commence à se lever. Nous poursuivons jusqu’à trouver notre emplacement de bivouac sur une île (déserte !). Pour le repas du soir, nous n’avons réussi à pêcher qu’un seul maquereau. Il sera grillé et mangé sous le soleil qui poursuit sa descente vers l’horizon.

Departure under the sun this morning with the wind in the back which amplifies with the passages of the capes. We have the chance to contemplate an eagle which takes off and goes around us, majestic. Then, a few kilometers further on, it is a porpoise that attracts our attention. To arrive at Alesund, we wish to pass by Skodjevika, then to follow the Southern bank of Ellingsøyfjorden. For that, we have to take a narrow pass where only small boats can enter. At the height of Solnør, we spot a first bridge but the passage only leads to a brook, lost! The second passage that we find, a little more hidden, is the right one. It allows us to join the bay of Skodje and its islets. The atmosphere changes radically, the seaside is not far! The water is flat and the landscape is reflected there, under the sun. After the lunch break, we put on our shorts and tee-shirts! The navigation continues from islands to islands in Ellingsøyfjorden. The separation of this fjord from the previous bay is marked by a stone bridge that spans the water through an islet. Around 2:30 pm, the headwind begins to rise. We continue until we find our bivouac site on an island (deserted!). For the evening meal, we managed to fish only one mackerel. It will be grilled and eaten under the sun which continues its descent towards the horizon.

Skodjevika

  • 27/08/2019 : Reitholmen > Alesund (13 km)

Ce matin, le réveil sonne avec trois quarts d’heure d’avance pour nous permettre de parcourir les 13 km qui nous séparent d’Alesund le matin. Cela laisse ainsi le temps de visiter la ville l’après-midi. Nous nous levons et nous ouvrons la tente, les lumières du matin sont très orangées, le soleil se lève en même temps que nous. C’est à oublier qu’il est 6h00 du matin. Ce spectacle nous booste. Les kilomètres défilent, parmi eux, le millième de notre voyage à kayak, c’est un jour de fête. Nous empruntons une petite passe pour atteindre la côte Sud de l’île d’Alesund. A la sortie de la passe, il y a un peu de mouvement aux abords des ports. Nous cédons la priorité à un imposant bateau de pêche qui manœuvre, puis nous rejoignons un port plus grand, qui accueille des voiliers ; des dragons, deux pogos 8.50 et un élan 40 retiendront particulièrement notre admiration. Nous accostons au niveau d’une mise à l’eau pour optimistes et lasers. Il ne reste qu’une centaine de mètres de portage pour arriver au camping. Rinçage des affaires, visite de la ville et courses sont au programme de la suite de la journée. Le centre-ville d’Alesund est charmant, son style architectural est coloré et les quais sont un enchantement. Pour fêter les 1000 km, nous cherchons un bar conseillé par notre guidebook, il est fermé. Nous en trouvons donc un autre mais la bière locale y est en rupture de stock. Le barman nous conseille « Molo ». Il s’agit d’un bar qui propose une vingtaine de bières, toutes brassées sur place, et délicieuses pour celles que nous avons goûtées ! Nous faisons un détour par la Poste où un colis de saucissons de Vallouise nous attend, merci à Laurence, Lionel et Vincent pour l’attention ! Décidément, c’est vraiment un jour de fête ! Pour finir cette journée particulièrement savoureuse, un beau pic-nic est dégusté au sommet de Aksla (colline dominant Alesund) avec une vue imprenable sur la ville, les îles alentours et le large de la mer de Norvège. Le tout est agrémenté par les couleurs du soir, et d’un coucher de soleil.

This morning, the alarm clock rings with three quarters of an hour in advance to allow us to cover the 13 km which separate us from Alesund in the morning. That thus leaves time to visit the city in the afternoon. We get up and we open the tent, the morning lights are very orange, the sun rises at the same time as us. It is to forget that it is 6:00 am. This spectacle boosts us. The kilometers pass, among them, the thousandth of our trip in kayak, it is a special day for us. We take a small pass to reach the South coast of the island of Alesund. At the exit of the pass, there is a little movement around the harbors. We give priority to an imposing fishing boat which maneuvers, then we join a larger port, which welcomes sailing boats; dragons, two pogos 8.50 and a moose 40 will particularly retain our admiration. We dock at a launch for optimists and lasers. There are only a hundred meters of portage left to reach the campsite. Rinsing of the business, visit of the city and shopping are on the program for the rest of the day. The city center of Alesund is charming, its architectural style is colorful and the quays are an enchantment. To celebrate the 1000 km, we look for a bar recommended by our guidebook, it is closed. We find another one but the local beer is out of stock. The barman advises us « Molo ». It is a bar which proposes about twenty beers, all brewed on the spot, and delicious for those we tasted! We make a detour by the post office where a parcel of Vallouise sausages is waiting for us, thanks to Laurence, Lionel and Vincent for their attention! Definitively, it is really a special day! To finish this particularly tasty day, a beautiful picnic is tasted at the top of Aksla (hill dominating Alesund) with an unspoilable view on the city, the surrounding islands and the wide Norwegian Sea. The whole is embellished by the colors of the evening and a sunset.

Alesund by night

  • 28/08/2019 : Alesund > 6 km avant Nes (26 km)

Réveil en douceur avec lessive, douche et breakfast au camping, le tout sous le soleil. Nous embarquons sur une petite plage juste à côté du camping pour quitter progressivement Alesund en naviguant vers l’Est. Nous croisons en route deux kayakistes locaux, dont l’un discute de notre parcours avec nous, de la météo qui se gâte dès demain et de sa rencontre avec Mitterrand au Liban en 1983 ! Nous arrivons ensuite au Storfjorden que nous souhaitons traverser afin de rejoindre le Hjørundfjorden. L’eau est plate et la visibilité est bonne donc nous nous engageons pour les 4 km de traversée. A un bon rythme, nous rejoignons la rive d’en face sans encombres et pouvons entrer dans le Hjørundfjorden. Ce fjord est réputé pour ses itinéraires de ski de randonnée. Effectivement, la forme de ses montagnes s’y prête bien, avec ses sommets bien pointus et ses arêtes dentelées. Peu après notre entrée dans le fjord, le vent de face commence à se lever. Nous trouvons notre emplacement de bivouac et installons le camp au mieux pour les intempéries à venir. Notre petite heure de pêche (avec vue sur les marsouins) n’a rien donné aujourd’hui. Le temps se gâte subitement et les rafales de vent arrivent. Il est temps de préparer le repas (petit feu rapide) et de finir de ranger les affaires. Un point météo en soirée nous apprend que demain, le temps ne devrait pas être aussi exécrable qu’annoncé hier ; à voir !

Wake up gently with laundry, shower and breakfast at the campsite, all under the sun. We embark on a small beach right next to the campsite to gradually leave Alesund by sailing eastwards. On the way, we meet two local kayakers, one of them discusses our trip with us, the weather forecast which which will be bad tomorrow and his meeting with Mitterrand in Lebanon in 1983! We arrive then at the Storfjorden which we wish to cross in order to join the Hjørundfjorden. The water is flat and the visibility is good so we commit ourselves for the 4 km crossing. At a good rhythm, we join the opposite bank without encumbers and can enter to the Hjørundfjorden. This fjord is famous for its ski touring routes. Indeed, the shape of its mountains are amazing, with its sharp peaks and jagged edges. Shortly after we enter in the fjord, the headwind begins to rise. We find our bivouac site and set up the camp as well as possible for the bad weather to come. Our little hour of fishing (with a view on the porpoises) did not yield anything today. The weather suddenly gets worse and gusts of wind arrive. It’s time to prepare the meal (small quick fire) and to finish putting away the things. A weather report in the evening tells us that tomorrow, the weather should not be as bad as announced yesterday; to be seen!

  • 29/08/2019 : 6 km avant Nes > phare de Lekneset (14 km)

Le résumé de cette journée sur l’eau : il pleut. Nous avons navigué dans un magnifique fjord, mais nous ne l’avons pas vu, les montagnes étant derrière les nuages. Sur l’eau, tout allait bien, il pleuvait bien et le vent était bien de face. C’est une journée où il faut rester patient et prudent. Mais finalement, elle est tellement mieux que si nous étions restés bloqués au bivouac précédent… Et il n’en fallait pas beaucoup plus pour que nous nous trouvâmes dans cette situation ! En fin d’après-midi, de petites éclaircies et le vent ont chassé la pluie, nous permettant une partie de pêche. Deux petits cabillauds sont pêchés puis relâchés. Après le repas, lecture et repos.

The summary of this day on the water: it’s raining. We sailed in a beautiful fjord, but we did not see it, the mountains being behind the clouds. On the water, all was well, it rained well and the wind was well from the front. It is a day where we must remain patient and careful. But in the end, it is so much better than if we had been stuck at the previous bivouac … And it did not take much more for us to find ourselves in this situation! At the end of the afternoon, small clearings and the wind chased away the rain, allowing us a fishing party. Two small cod were fished, then released. After the meal, reading and rest.

  • 30/08/2019 : phare de Lekneset > Bjørke (25 km)

Le réveil sonne. Il pleut et le vent souffle par rafales. D’un commun accord, nous décidons de s’octroyer un peu de dodo supplémentaire, le temps que le vent baisse et qu’une accalmie nous permette de ranger les affaires au sec. Le contournement du cap où nous avons dormi se fait avec un vent de travers et dans de belles vagues. Nous entrons ensuite dans le Norangsfjorden qui est calme et paisible. Les cascades dévalent les pentes abruptes du massif du Sunnmøre. Au bout du fjord, nous apercevons deux marsouins. Le ciel se dégage alors un peu, nous laissant espérer avoir du soleil dans l’après-midi. Mais c’est sans compter sur la météo capricieuse de Norvège. A notre sortie du petit fjord, la pluie et le vent reviennent en force. C’est dans ces dures conditions que nous longeons la rive Est du Storfjorden. Juste avant le village de fond de fjord, nous montons le camp sur un ancien quai (pour Lionel : juste avant le port, rive droite) en espérant que la pluie cesse dans la soirée. Il est maintenant 18h30, nous n’espérons plus… Une journée pas des plus facile…

The alarm clock rings. It’s raining and the wind is gusty. By mutual agreement, we decide to grant ourselves a little extra sleep, the time that the wind drops and that a lull allows us to put away the things in the dry. The circumvention of the cape where we slept is done with a crosswind and in beautiful waves. We then enter the Norangsfjorden which is calm and peaceful. The waterfalls fall down the steep slopes of the Sunnmøre massif. At the end of the fjord, we see two porpoises. The sky clears a little, letting us hope to have sun in the afternoon. But it is without counting on the capricious weather of Norway. At our exit of the small fjord, the rain and the wind return in force. It is in these hard conditions that we go along the east bank of the Storfjorden. Just before the village at the bottom of the fjord, we set up camp on an old quay (for Lionel: just before the port, right bank) hoping that the rain will stop in the evening. It is now 6:30 pm, we do not hope any more… Not the easiest day of the trip…

  • 31/08/2019 : Bjørke > 2 km après Førde (22 km)

Réveil, pliage de tente et paquetage sous la pluie. Les kayaks sont mis sur les chariottes pour un portage de 20 km qui nous permet de joindre l’Austefjorden. Les 10 km de montée (environ 200 m D+) se passent bien et sous la pluie. Les éclaircies arrivent en même tant que la descente. Une bonne et longue journée qui se conclue par 2 km de kayak pour trouver un super bivouac sur une petite plage (juste avant la digue d’une usine, mais demain c’est dimanche…), avec vue sur coucher de soleil, risotto et défilé de marsouins. Une bonne nuit se profile en perspective !

Notre périple continue en septembre !

Alarm clock, tent folding and packing in the rain. The kayaks are put on the carts for a 20 km portage which allows us to reach the Austefjorden. The 10 km climb (about 200 m D+) goes well and in the rain. The clearings arrive at the same time as the descent. A good and long day that ends with 2 km of kayaking to find a great bivouac on a small beach (just before the dike of a factory, but tomorrow is Sunday…), with a view on sunset, risotto and a parade of porpoises. A good night is in prospect!

Our journey continues in September!

Matériel

Cet article a pour but de lister le matériel utilisé lors de nos sorties en kayak à la journée, sur plusieurs jours ou encore lors de notre voyage en Norvège.

  • Kayak :
Plouf et Splotch 50 kg
2 pagaies + 2 leash 1,4 kg
2 gilets de sauvetage 1,6 kg
2 camelback 4,0 kg
2 jupes 1,4 kg
2 pompes kayak 680 g
2 paddle float 360 g
pagaie de secours 820 g
2 chariottes (4 roues + 4 sangles + 6 barres) 8,6 kg Pour déplacer les kayaks sans les porter
2 protections hiloire 360 g Pour « fermer » les hiloires la nuit (évite les petits nuisibles)
porte carte 160 g
cartes plastifiées 160 g
compas 120 g
feux de détresse 700 g
sac à dos étanche 15 L 1,0 kg Coincé entre nos jambes, il contient notre repas du midi et des vêtements si besoin
sac à dos étanche 25 L 1,5 kg
2 paires chaussons 1,3 kg
2 lycras 420 g
2 pantalons néoprène 940 g
2 vestes kayak 1,5 kg
éponge kayak 20 g
Pascal en kayak 35 g
  • Bivouac :
tente 4,8 kg Tente 4 saisons pour supporter tous les temps
réparation arceau 20 g
rivets 80 g
grandes sardines 1,0 kg Pour tenir dans n’importe quel type de sol
tarp 1,0 kg Pour faire un abris devant la tente
corde fluo 5 mm 140 g Pour tendre le tarp, étendre du linge, …
cordelette 2 mm + 1 mm 30 g
6 petits mousquetons 40 g
2 duvets 2,8 kg
2 tapis de sol 1,4 kg
2 sacs en drap 240 g
2 couverture de survie épaisses 320 g Pour isoler la tente du sol : à placer sous la tente
2 plaids 700 g Servent d’oreiller, de couverture, …
casserole + poêle + 2 couvercles + poignée 1,4 kg
réchaud + bonbonne essence C + grand briquet 1,5 kg Choix du réchaud multi-combustible : fonctionne avec de l’essence, du gasoil, du pétrole ou du kérosène qui se trouvent partout
petit briquet 10 g
allumettes 40 g
couverts (2 cuillères + 2 fourchettes) 80 g
spatule en bois 20 g
planche à découper 200 g
éponge vaisselle 20 g
2 torchons vaisselle 180 g
grille barbecue 160 g
2 vaches à eau 10 L 20 kg
bouteille eau souple 1 L 1,1 kg
thermos 1 L 610 g
petits sacs poubelles 40 g
sacs à vide étanches 720 g Pour protéger et mettre sous vide les duvets, les vêtements, …
  • Petit matériel :
scotch gris 380 g
2 casquettes 120 g
2 lunettes de soleil 200 g
lunettes de vue 20 g
crème solaire 240 g
pharmacie 1,4 kg
1 couverture de survie fine 60 g
2 téléphones 330 g
appareil photos + leash 260 g
2 batteries appareil photos 50 g
chargeur appareil photos 100 g
Go Pro 110 g
accessoires Go Pro 500 g
drone 600 g
télécommande drone 400 g
chargeur drone + 2 câbles USB 500 g
carte mémoire SD 32 GB 5 g
2 liseuses 390 g
VHF 300 g
chargeur VHF 130 g
batterie solaire 520 g
canne à pêche 500 g
hameçons + appâts 320 g
1 torchon pêche 100 g
vieille brosse à dents 15 g Pour nettoyer les fermetures éclairs prises par le sel par exemple
outil multifonction 140 g
2 couteaux multifonction 400 g
2 Opinel 80 g
3 carnets 96 p 160 g
2 stylos + 3 marqueurs 50 g
jeu « Petits cochons » 10 g
2 lampes frontales 400 g
6 piles AA 140 g
tétine camelback 5 g
2 paires bâtons de marche 700 g Pour randonner, surélever le tarp, …
papiers voiture + permis 50 g
passeports + ID 100 g
CB 50 g
cartes vitales, assurances, … 100 g
  • Vêtements :

Florine :

3 tee-shirts 280 g
2 tee-shirts longs 300 g
short 90 g
2 collants 280 g
pantalon-short 290 g
2 polaires 430 g
veste coupe vent 450 g
baskets 600 g
sabots aérés 280 g
tour de cou 30 g
gants 30 g
2 chaussettes 90 g
5 culottes 100 g
2 soutient-gorges 90 g
maillot de bain 90 g

Jean :

4 tee-shirts 500 g
tee-shirt long 150 g
short 90 g
2 collants 480 g
pantalon 260 g
2 polaires 590 g
veste coupe vent 570 g
baskets 680 g
sabots aérés 350 g
tour de cou 20 g
bonnet 30 g
gants 30 g
2 chaussettes 90 g
4 boxers 200 g
maillot de bain 70 g
  • Hygiène :
2 brosses à dents 30 g
dentifrice 30 g
peigne 10 g
savon-shampoing 300 g
shampoing concentré biodégradable 120 g
savon de Marseille 360 g
2 serviettes fines « sucrées » 360 g
2 serviettes fines « salée » 360 g
4 mouchoirs tissus 20 g
2 rasoirs jetables 60 g
mousse à raser 120 g
cup 20 g
4 rouleaux papier toilette 240 g

Norvège / Norway

Préparation :

  • 2 vikings
  • 2 kayaks
  • 2 pagaies
  • 1 caméléon
  • 1029 km parcourus sous le soleil, la pluie, la chaleur, le froid, avec ou sans vent, des vagues, du courant, des rapides, des écluses, en rigolant ou en vomissant…

C’est fort de ces 3 années de thèse d’expérience que nous avons décider d’aller voguer pendant quelques mois sur les terres mers vikings.

Programme prévisionnel :

  • de l’eau salée
  • des fjords
  • des bivouacs
  • du soleil (croisons les doigts…) et de la pluie
  • de la pêche
  • 1.100 km de kayak
  • 1.101.101 coups de pagaie (pas un de +, après c’est Jean qui me remorque !)
  • un magnifique voyage en amoureux (avec Pascal) !

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Pendant le voyage :

Nous avons débuté notre voyage en kayak à Djuvik et en nous dirigeant, dans un premier temps, vers le fond du Sognefjorden. Nous avons alors parcouru le Nærøyfjorden, l’Aurlandsfjorden, le Lustrafjorden, ainsi que le Fjærlandsfjorden et ses glaciers majestueux. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la sortie du Sognefjorden pour rejoindre la ville de Florø, un peu plus au Nord. Après un superbe mois de juillet, la météo de ce début de mois d’août était plus mitigée. Nous avons par la suite découvert la beauté du Nordfjord et de ses eaux turquoises, tombant directement des glaciers alentours. Notre route nous a mené vers le Geirangerfjorden et le Tafjord, tous deux classés UNESCO, avant de rejoindre la ville d’Ålesund, notre point le plus au Nord du voyage. Nous sommes ensuite progressivement revenu vers le Sognefjorden, en passant par le Hjørundfjorden, le Voldsfjorden, le Førdefjorden et le Dalsfjorden puis par l’archipel de Sula. Notre retour dans le Sognefjorden fut très venteux malgré un temps magnifique en cette fin septembre.

Durant le voyage, nous avons pu savourer les spécialités locales : fromage en tube, pain polaire, pain noir, biscuits, viennoiseries à la cannelle et poissons frais pêchés par nos soins (maquereaux et cabillauds principalement).

Pour lire le récit complet de nos journées durant les mois de juillet, août et septembre , il suffit de cliquer sur les liens.

Programme effectué :

  • de l’eau salée (mais pas trop en bout de fjord)
  • des fjords magnifiques !
  • des bivouacs de rêve !
  • du soleil, de la pluie et du vent
  • 47 poissons pêchés
  • 1.600 km de kayak
  • 85 nuits sous la tente
  • un magnifique voyage en amoureux (avec Pascal) !
Parcours_Norvège_compressée

Parcours effectué

Les traces GPX sont disponibles sur le site du magazine Carnets d’Aventures : https://www.expemag.com/carnet/vikings-a-la-rame-grands-fjords-norvegiens-en-kayak-de-mer.

Ci-dessous, une petite sélection de photos récapitulant notre voyage :

Et la vidéo en cliquant ici.

Amis voyageurs, si vous avez des questions sur ce voyage en Norvège (coins à ne pas rater, bons plans, bivouacs sur place, matériel, …), n’hésitez surtout pas, nous serons ravis d’y répondre !


Preparations:

  • 2 Vikings
  • 2 kayaks
  • 2 paddles
  • 1 chameleon
  • 1029 km under the sun, the rain, the heat, the colds, with or without wind, waves, current, rapids, locks, laughing or vomiting…

It is strong of these 3 years of thesis experience that we decided to go to paddle for a few months on the Viking lands seas.

Forward programme:

  • salt water
  • fjords
  • bivouacs
  • sun (we cross fingers…) and rain
  • fishing
  • 1.100 km in kayak
  • 1.101.101 strokes of paddle (no more, after it is Jean who trailers me!)
  • a wonderful trip in love (with Pascal)!

During the trip:

We started our kayak trip from Djuvik and we travel first towards the bottom of the Sognefjorden. We travelled through Nærøyfjorden, Aurlandsfjorden, Lustrafjorden,  and Fjærlandsfjorden and its majestic glaciers. Then, we went out of Sognefjorden and we joined Florø, a little further North. After a wonderful month of July, the weather becomes variable at the beginning of August. We discovered the beauty of Nordfjord and its turquoise waters coming directly from the surrounding glaciers. Our route lead us to Geirangerfjorden and Tafjord, both UNESCO listed, before reaching Ålesund. From this point, we gradually returned to the Sognefjorden, passing through Hjørundfjorden, Voldsfjorden, Førdefjorden and Dalsfjorden and through the Sula archipelago. Our return to Sognefjorden was probably one of the hardest part in spite of the sun. A strong wind, waves and the water flow coming from the front.

During the trip, we enjoyed the local specialties: cheese in tube, polar bread, black bread, biscuits, cinnamon pastries and fresh fishes caught by us (mainly mackerel and cod).

You will find our logbook online day by day, avaiblable following those links: July, August, September.

Programme:
  • salt water (but not too much at the end of the fjord)
  • magnificient fjords!
  • dream bivouacs!
  • sun, rain and wind
  • 47 fishes caught
  • 1.600 km kayak
  • 85 nights in the tent
  • a wonderful trip in love (with Pascal)!

GPX tracks are on the website of the mag « Carnets d’Aventures »: https://www.expemag.com/carnet/vikings-a-la-rame-grands-fjords-norvegiens-en-kayak-de-mer.

Video is here (subtitles in English available).

Travellers friends, if you have any questions about this trip to Norway (wonderful places, good plans, bivouacs places, equipment, …) do not hesitate, we will be delighted to answer it!

Langeac > Cournon d’Auvergne (06-10/05/2018)

Journal de bord :

  • 6 mai :

Cette fois-ci et exceptionnellement, notre périple commence dans le sud de la France depuis Saint Cannat, le 6 mai vers 14h20. Après avoir suivi l’autoroute A7 jusque Montélimar, nous avons traversé les Monts d’Ardèche par le col de la Chavade et sa route sinueuse, nous sommes passés près du Puy-en-Velay avant d’arriver au très chouette camping de Langeac. La soirée se passe tranquillement, nous nous mettons dans le bain avec cette première soirée avec un premier repas cuisiné au réchaud (nouilles chinoises) et les orages qui grondent un peu plus loin.

  • 7 mai :

Réveil à 8h45 dans la brume avant que le soleil ne s’impose. Ce matin, on vide entièrement la voiture. A 9h45, Florine emmènera la voiture jusqu’au point d’arrivée, 110 km en aval, et Jean restera au camping pour préparer les kayaks et leur chargement.

Petite histoire de Florine :

Départ de Langeac, passage à Brioude puis à proximité de Clermont-Ferrand par l’A75 avec vue sur le Puy de Dôme. Arrivée à la gare du Cendre à 11h où nous attendra la voiture (parking gratuit). J’y retrouve Lucie (une amie !) qui m’emmène à la gare de Clermont La Pardieu. Nous sommes un peu déçues de son emplacement au milieu d’une zone industrielle où il n’y a pas grand-chose à faire en attendant le train. Nous partons à pied à la recherche de notre repas du midi et le trouvons finalement chez Marie Blachère. De retour à la gare, nous papotons jusqu’à l’arrivée du train de 12h55 qui me ramène à Langeac. Il faut préciser qu’il ne faut absolument pas rater ce train, le seul de la journée ! Petite photo avec Pascal dans le « TER Auvergne » où la contrôleuse le reconnait ! Durant le trajet jusqu’à Langeac, j’admire le paysage très bucolique que le train traverse. A ma sortie du train et jusqu’au camping, il pleut.

TER Auvergne !

Florine et Pascal en route vers Langeac à bord du TER Auvergne

Petite histoire de Jean :

Un dernier coucou à Florine qui s’en va, et je me retourne vers les sacs et les kayaks. Il y a du boulot niveau rangement pardi ! Je commence doucement le tri et l’organisation. Il commence à faire très chaud, je déniche ma casquette ! Notre voisin de camping passe pour un renseignement et une discussion s’ouvre. Adrien est anglais, éditeur littéraire retraité, qui a oublié ses livres en partant en voyage en France, qui ne parle pas un mot de français, mais qui adore la France et ses  paysages. Malgré ses 70 ans passés, il dort dans une petite tente jusqu’à l’arrivée de ses amis qui le rejoignent pour une descente par portions des gorges de l’Allier en canoë. Après quelques temps de rangement supplémentaires, la discussion repart de plus belle au sujet de l’itinérance que Florine et moi entreprenons, du calme qui règne au camping et des différentes rivières françaises que Adrien a descendu en canoë (le Tarn, la Vérère, l’Ardèche…) et sa « pocket list ». Nous partageons le repas du midi avant que je ne retourne finir les préparatifs ; Florine arrive dans moins d’une heure. Je plie la tente, range les soutes une à une. Puis sur la fin du rangement, il se met à pleuvoir dru. Adrien m’observe en riant depuis son emplacement, assis sur sa chaise, sous son parapluie. Florine arrive, il pleut, et c’est l’heure de partir !

Adrien nous accompagne malgré la pluie jusqu’à l’embarquement. La rivière est haute et débite fort. Nous nous mettons à l’eau après un dernier au-revoir et très vite le courant nous entraîne. L’Allier, ça avance vite, très vite pour nos grands kayaks de mer ! On arrive au niveau du premier barrage. Il y a une passe à kayak, mais il y a beaucoup trop d’eau pour essayer d’y passer, donc portage en rive gauche. Les kayaks sont très lourds, ça tire dans les bras, le dos, et les cuisses, mais surtout, nous nous souviendrons de cette vase dans laquelle nos pieds s’enfoncent d’une bonne vingtaine de centimètres. Après une mise à l’eau un peu stressante à cause du courant toujours très vif, nous arrivons rapidement sur l’emplacement de débarquement à « Le Chambon » où nous nous arrêtons pour bivouaquer. Il est encore tôt, nous en profitons pour aller visiter ce village très joli et bien typique de la région. Puis arrive à nouveau la pluie. On monte la tente et entre deux averses, on optimise l’organisation des soutes. Au menu du soir, pain à l’huile d’olive, anchoïade et pâtes à la sardine tapenade ! La nuit sera bonne !

  • 8 mai :

Réveil sous le soleil à 8h30, petit déjeuner puis rangement progressif des affaires pour une mise à l’eau vers 10h (comme la réglementation le demande sur l’Allier). Il fait beau, les paysages sont sublimes. Nous passons près de Chilhac, un petit village perché avec des orgues de basalte magnifiques. Nous arrivons ensuite au premier barrage de la journée (portage en rive gauche). Arrive le très beau village de Lavoûte-Chilhac que nous traversons. La rivière s’apaise jusqu’au barrage de Vieille-Brioude (portage sur la dalle en béton rive droite). Le temps se gâte petit à petit, les nuages se rassemblent et montent doucement en cumulonimbus. Nous poursuivons jusqu’au barrage de Brioude, probablement le portage le plus physique, débarquement sur la dalle en rive gauche du barrage. Puis nous avons suivi un sentier caillouteux qui mène sur une petite plage en aval. Ce portage nous a demandé beaucoup de temps et d’énergie, les orages commencent à gronder tout autour de nous. Il est l’heure de trouver un emplacement de bivouac dès que possible. A 15h30, après une trentaine de kilomètres de pagaies derrière, la tente est montée et les premières gouttes tombent. Etant trempés, nous nous séchons et mangeons (salade de thon + madeleines) avant de faire une sieste (1h30) bien méritée ! Jean monte le tarp sous la pluie avant d’aller chercher du réseau Freemobile pour contacter Nino, un ami qui habite non loin. Malgré quatre kilomètres de marche, le téléphone ne trouvera aucun réseau, impossible de joindre Nino. Pendant ce temps, Florine étudie l’itinéraire du lendemain. Résignés à l’idée de retrouver Nino, on se prépare à manger (purée parmesan) et on cuisine le repas du lendemain midi (boulgour à l’indienne Royco). Lorsque l’instant cuisine touche à sa fin, Nino débarque sur le bivouac après nous avoir cherché durant quelques heures ! La soirée se passe donc en sa compagnie, autour d’un rosé et d’un très bon génépi maison ! A une heure tardive nous rentrons nous coucher, la pluie tombe de plus belle, une nuit agitée commence pour Florine, nous sommes dans une forêt !

  • 9 mai :

Réveil vers 9h, le temps est gris. Presque tout est mouillé, rien n’a séché. On s’organise dans la bonne humeur, on trie, on range, on essuie tout pour une mise à l’eau vers 10h30. C’est parti pour une belle journée avec une météo qui ne cesse de s’améliorer. On avale 30 km en 3h sans forcer tellement le courant est rapide dans cette portion. Une plage de galets sur une île au niveau de Le Breuil-sur-Couze nous convint de nous arrêter pour bivouaquer. Et donc, vers 13h30, nous re-voilà dans la lancée du matin, on sèche, on range, on trie encore et encore… Le kayak en itinérance, c’est avant tout une histoire de logistique ! Grace à un peu de vent et de soleil, tout est sec pour le soir. Nous prenons le temps d’essayer la canne à pêche et de prendre une douche froide. Madeleines au Nutella pour le goûter, cacahuètes et pâtes chinoises pour le dîner avec un flan au chocolat pour le dessert !

Finalement, une journée simple mais des plus appréciées !

Le Breuil-sur-Couze

  • 10 mai :

Réveil vers 8h15 pour un début de navigation à 9h15. Le ciel est gris, les rapides se succèdent jusqu’au déversoir de Longues. Jean passe en premier pour voir si ça passe, le courant est très rapide et la rivière juste en aval est très turbulente, les vagues à l’arrivée sont vraiment grosses. Finalement, en serrant bien à gauche en entrant dans la passe, il n’y a pas de soucis. Au tour de Florine. Bien placée à gauche au début, le courant la déporte en plein centre du déversoir au milieu des vagues ! Ça mouille et ça remue, mais ça passe sans encombre, disons que c’était la difficulté du jour ! On continue avec parfois le vent de face, toujours en suivant les bulles de courant. A 13h45, nous apercevons le pont de Cournon, notre point d’arrivée, en rive droite. Un petit bras se dégage à droite avant le pont, Florine l’emprunte, pour finalement accoster sur une plage où les deux bras se rejoignent. Pas de chance, il y a un troisième bras, cette plage est sur une île ! Jean, qui avait gardé le bras principal, remonte le courant. Nous nous rejoignons sur la plage précédente, qui elle appartient bien au continent ! Nous avons finalement bouclé nos 110 km en 3,5 jours, avec 14h de navigation au total. Nous avions prévu de mettre 2 jours de plus, la rivière nous aura bien portée ! Il reste tout de même un dernier portage jusqu’à la route et le temps d’aller chercher la voiture.

Nous avons deux jours d’avance, nous choisissons d’en profiter pour aller pagayer dans le Morvan, sur le barrage de Pannecière. En route direction la bourgade de Chaumard !


English version:

  • 6th of May :

This time and exceptionally, our trip starts in the south of France from Saint Cannat, on 6 May to 14:20. After following the A7 motorway until Montélimar, we went through the Ardèche moutains by the pass of la Chavade and its winding road, we passed by the Puy-en-Velais before arrivingat the very nice campsite of Langeac. The evening goes quietly with a first meal cooked in the stove (Chinese noodles) and with the storms that rumble a little further.

  • 7th of May:

We are awoke at 8:45 in the mist, before the sun comes. This morning, we have to completely empty the car. At 9:45, Florine take the car to the arrival point, 110 km downstream, and Jean stay at the campsite to prepare the kayaks and their stuff.

Little story of Florine:

Departure from Langeac, passing to Brioude and then close to Clermont-Ferrand by the A75 with view on the Puy de Dôme. Arrival at the train station at 11:00 where I let the car (free parking). I find Lucie (a friend!) who takes me to the station of Clermont La Pardieu. We are a little disappointed with its location in the middle of an industrial area where there is not much to do while waiting for the train. We are looking for our lunch and finally find it at Marie Blachère. Back to the train station, we talk together until the arrival of my train at 12:55 which takes me back to Langeac. I have not to miss this train because it is the only one of the day! Small photo with Pascal in the “TER Auvergne” where the controller recognizes it! During the journey to Langeac, I admire the very bucolic scenery. When I leave the train, it starts to rain.

Little story of Jean:

One last goodbyeto Florine who goes, and I turn to the bags and the kayaks. There is a lot of stuff to organize! I slowly start sorting and organizing. It is getting very hot, I am finding my hat! Our camping neighbor comes for information and a discussion between us starts. Adrien is English, retired literary editor, who has forgotten his books, who does not speak French but who loves France and its landscapes. Despite his 70 years old, he sleeps in a small tent until the arrival of his friends who join him for a descent of the canyon of the Allier in canoe. After some extra storage time, the discussion restarts about the homelessness that Florine and I undertake, about the calm of the campsite and about the different French rivers that Adrien has descended in canoe (Tarn, Vérère, Ardèche …) and his “pocket list”. We share the lunch before I return to finish the preparations; Florine comes back in less than one hour. I fold the tent, store the bunkers one by one. Then, on the end of the storage, it starts to rain. Adrien watches me laughing from his place, sitting on his chair, under his umbrella. Florine arrives, it rains, and it is time to leave!

Adrien accompanies us despite the weather until the boarding point. The river is high and the flow is strong. We put ourselves in the water after one last goodbye and quickly the current leads us. The Allier, it is moving fast, very fast for our big kayaks! We are coming to the first dam. There is a kayak pass, but there is too much water to try to get there, so portage on the left bank. The kayaks are very heavy, its hurts the arms, the back and the thighs, but, above all, we will remember this vase in which our feet sink in about twenty centimeters. After a slightly stressful setting due to the current, we arrive quickly on the landing site at “Le Chambon” where we stop for bivouac. It is early so we take the opportunity to visit this village very nice and typical of the region. Then comes the rain again. We set up the tent and between two showers, we optimize the organization of the bunkers. On the evening menu, olive oil bread, anchoïade and pasta with tapenade sardine! The night will be good!

  • 8th of May:

Waking up with the sun at 8:30 am, breakfast and progressive storage of the stuff to start to paddle around 10:00 am (as the regulation on the Allier). The landscapes are beautiful. We pass near Chilhac, a small village perched with magnificent basaltic organs. We then arrive at the first dam of the day (portage on the left bank). Arrives the very beautiful village of Lavoûte-Chilhac that we cross. The river calms down until the dam of Vieille-Brioude (portage on the concrete slab on the right bank). The weather gradually turns bad, the clouds gather and slowly rise in cumulonimbus. We continue until the dam of Brioude, probably the most physical portage, landing on the slab on the left bank of the dam. Then, we follow a stony path that leads to a small beach downstream. This portage used a lot of time and energy, the storms are starting to rumble all around us. It is time to find a bivouac place as soon as possible. At 3:30 pm, after about thirty kilometers to paddle, the tent is setted and the first raindrops fall. Being soaked, we dry ourself and eat (tuna salad + madeleines) before taking a nap (1h30) well deserved! Jean sets the tarp in the rain before fetching the Freemobile network to contact Nino, a friend who lives nearby. Despite four kilometers of xalking, the phone will not find any network, unable to contact Nino. In the meantime, Florine studies the itinerary of the next day. Resigned to the idea of finding Nino, we prepare the meal (mashed potatoes with parmesan) and we cook the one of the next day (bulgur to the Indian soup Royco). When we finish, Nino arrives on the bivouac after looking for us for a few hours! The evening is great with rosé wine and a home made génépi! Late, we go to bed, the rain falls again and again, a restless night begins for Florine, we are in a forest!

  • 9th of May:

Waking up around 9:00 am, the weather is cloudy. Almost everything is wet, nothing has dried. We organize us in a good mood, we sort, we tidy, we wipe everything for a start in the water around 10:30 am. Let’s go for a nice day with the weather that keeps going better. We paddle 30 km in 3 h without forcing so much because so current is fast in this portion. A pebble beach on an island at Le Breuil-sur-Couze agreed us to stop for the bivouac. And so, around 1:30 pm, we dry and we tidy again and again… Kayaking homelessness is mainly a logistical story! Thanks to the wind and the sun, averything is dry for the evening. We take the time to try the fishing rod and take a cold shower. Madeleines with Nutella for the snack, peanuts and Chinese pasta for the dinner with a chocolate flan for the dessert!

Finally, a simple day but very appreciated!

Le Breuil-sur-Couze

  • 10th of May:

Waking up around 8:15 am to navigate at 9:15 am. The sky is grey, the rapids follow each other until the spillway of Longues. Jean goes first to see if it is possible to pass, the current is very fast and the river downstream is very turbulent, the waves are really big. Finally, by squeezing to the left, don’t worry. Florine’s turn. Well placed to the left at the beginning, the current deports her in the middle of the spillway into the waves! It is wet and it stires, but it goes smoothly, let’s say it was the difficulty of the day! We continue with sometimes the frontwind, always following the current bubbles. At 1:45 pm, we notice the bridge of Cournon, our arrival point, on the right bank. A small water arm emerges on the right before the bridge, Florine goes in and finally berthing on a beach surrounded by water. Jean, who are on the main water arm, goes countercurrent. We join us on the previous beach, which is on the mainland! We finally did 110 km in 3.5 days, with a total of 14 h sailing. We had planned to need 2 days more, the river well helped us! There is still a last portage until the road and we have to fetch the car.

We have two days, we choose to go to paddle in the Morvan, on the dam of Pannecière. Direction the village of Chaumard!

Lac de Vouglans (13-14/01/2018)

Ce week-end, direction le Jura pour pagayer sur le Lac de Vouglans.

Arrivés le vendredi soir, nous nous réveillons le samedi matin dans le brouillard et le froid. Au plus vite, nous rangeons nos affaires de bivouac et nous nous dirigeons vers la mise à l’eau de Surchauffant. Nous sommes accueilli par un chamois qui se dore la pilule, autrement, personne. Le soleil pointe le bout de son nez et commence à nous réchauffer.

Les kayaks chargés, nous pouvons commencer la navigation dans une ambiance brumeuse. Les nappes épaisses de brouillard se dissipent au fur et à mesure de notre avancée et lèvent ainsi petit à petit le voile sur le paysage. De petits nuages sortent du lac et courent sur la surface, imposant une ambiance calme presque surréaliste.  Nous avançons donc pour découvrir ce que nous réserve le lac. Une fois la base nautique de Bellecin derrière nous, Jean pense déjà à repérer un emplacement de bivouac pour la nuit ! Nous continuons la rive droite du lac, passons le port de la Mercantine (rive gauche), puis arrivons au niveau de la chartreuse de Vaucluse. Pour la petite histoire, la chartreuse de Vaucluse à été engloutie par les eaux en 1968 suite à la construction du barrage de Vouglans. Uniquement le portail et les pavillons d’entrée ont été sauvés des eaux et dominent aujourd’hui le reste du bâtiment qui se trouve à 70 m de profondeur. D’après notre documentation, des caissons de vin jaune d’Arbois sont engloutis dans l’obscurité des fonds, au sein du monastère, pour une expérience de conservation. Amis plongeurs, vous savez où se cache le trésor ! En continuant de suivre la rive droite du lac, nous arrivons à la cascade de la Pèle et ses trois étages, le point d’orgue de la journée. Nous faisons ensuite demi-tour et passons en rive gauche du lac (ou plutôt au milieu, là où le soleil est encore présent !). Ce côté abrite plus de criques où se jettent de petits cours d’eau. Une fois passé Maisod, nous retournons en rive droite pour y établir le camp pour la nuit avant que le soleil ne se cache… nous avons tout de même parcouru 25 km ce jour-là.

Au programme de la fin d’après-midi et début de soirée : montage de la tente, installation du tarp, allumage du feu (pas facile avec du bois humide…), repas (soupe de poissons et nouilles chinoises, crème Mont-Blanc) et dodo !

Le dimanche matin, après une bonne nuit, nous nous réveillons sous une tente gelée. Les kayaks sont tout blanc, recouverts de givre. Il a dû faire bien froid cette nuit ! Pour nous réchauffer et en attendant le soleil, nous rallumons le feu de la veille et déjeunons tranquillement avant de ranger les affaires et de se mettre à l’eau vers 11h. Nous rejoignons la rive gauche et remontons jusqu’au Pont de la Pyle. Nous continuons ensuite vers le Nord du lac sur plusieurs kilomètres, avant de faire demi-tour pour revenir à la mise à l’eau de Surchauffant. En arrivant, nous trouvons la mise à l’eau différente de la veille, comme si quelque chose avait bougé. Grâce à nos traces de la veille sur les rochers, nous nous rendons compte que le niveau du lac à baissé d’environ 30 – 40 cm…

Nous rangeons toutes nos affaires dans la voiture, montons les kayaks sur le toit, prenons le temps de manger au soleil en admirant le lac et reprenons la route.

Pour résumer, deux jours de kayak sous le soleil, deux nuits fraîches et 40 km parcourus dans le Jura !

* Photos à la fin *


English version:

This weekend, we go in Jura to paddle on the lake of Vouglans.

Arrived on Friday evening, we wake up on Saturday morning with the fog and the cold. Quickly, we pack our bivouac stuff and we move toward the place named Surchauffant. We are welcomed by a chamois, otherwise, there is nobody. The sun starts finally to warm us.

The kayaks are ready so we can begin the navigation in a foggy atmosphere. The fog clears up progressively and the landscape reveals, with some clouds on the lake. We are moving forward to discover what holds the lake. Once the nautic base of Bellecin behind us, Jean already thinks to find a location for tonight! We continue on the right bank of the lake, we pass the port of the Mercantine (left bank) and then we arrive at the Chartreuse de Vaucluse. We remind you that the Chartreuse was sunken by the water in 1968 because of the construction of the dam at Vouglans. Only the portal and the entrance pavilions have been saved from the water. Now, they dominate the rest of the structure wich is around 70 m deep. According to our documentation, boxes of « vin jaune d’Arbois » are into the monastery for a conservation experiment into the depths. Divers, you know where is the treasure! By continuing to follow the East shore of the lake, we arrive at the waterfall of the Pèle with its three stages, the high point of the day. Then, we go back and we go to the left bank of the lake (or in the middle, where the sun is still present). This side has more coves with small streams. Once passed Maisod, we go on the right bank to establish the camp before the sun hides… We paddle 25 km today.

At the end of the afternoon, the program is: setting up the tente, installation of the tarp, lighting the fire (not easy with wet wood…), meal (fish soup and noodles, Mont-Blanc cream) and dodo!

On Sunday morning, after a good night, we wake up in a frozen tent. The kayaks are also white, covered with frost. To warm up and and waiting for the sun, we light the fire and have breakfast quitly. Then, we pack and get the water around 11:00. We join the left bank and go back to the bridge of the Pyle. Then, we continue to the North of the lake over several kilometers, before to return to the lauching point. We find the place different from the previous day, as if something has moved. Thanks to our traces on the rocks, we realize that the level of the lake is lower of about 30 – 40 cm…

Nous rangeons toutes nos affaires dans la voiture, montons les kayaks sur le toit, prenons le temps de manger au soleil en admirant le lac et reprenons la route.

We pack up all our stuff in the car, set up the kayaks on the roof, take the time to eat with the sun contemplating the lake and we are back on the road.

To resume, two days of kayak with the sun, two colds nights and 40 km explored in the Jura!


Photos :

Ailly-sur-Meuse > Belleville-sur-Meuse (62 km)

Vue d’ensemble :

carte

 

Départ (Ailly-sur-Meuse, 0 km) :

La plage et le parking sont très pratique. Il est cependant possible que cette plage soit privée, bien qu’aucun panneau ne l’indique. Il faut donc préférer un départ rapide et discret !

1

 

Premier portage (arrivée sur Saint Mihiel, 11 km) :

En arrivant sur Saint Mihiel, nous avons opté pour la branche de droite (Canal de l’Est). On arrive donc sur une écluse. Le débarquement, portage et embarquement se passe sans soucis (conf. photo ci-dessous).

2

 

Deuxième portage (après Saint Mihiel, 15 km) :

Après Saint Mihiel, la Meuse et le canal se sépare. On a choisi de rester sur le canal pour contourner le barrage qui signe le départ de la Meuse. Peu de temps après, la Meuse et le Canal passe très proche. Nous pensions juste avoir à traverser ce petit bras. Cependant, les orties et une pente raide rendent la chose délicate. Nous avons donc opté pour le chemin, le passage de barbelé, le champ à vaches et le passage de clôture électrique. Il y a probablement une meilleure solution à trouver !

3

 

Troisième portage (Barrage de Tilly-sur-Meuse, 32 km) :

Portage court et efficace. Cependant attention aux chevilles. Une dalle de béton permet d’accoster directement sur le barrage (attention, il est possible qu’il n’y ait pas de dalle en rive droite). De là, on porte les kayaks dans les ruisseaux. C’est un peu glissant, mais plutôt court. Une bonne option !

4

 

Quatrième portage (Les Monthairons, 40 km) :

Même stratégie qu’à Tilly. Nous avons choisi de prendre le premier brin du barrage (brin secondaire). Cependant, les arbres couchés sur la rivière nous ont obligé a refaire des micros portages. Cela reste une bonne option, sans risque car le débit est faible sur ce brin.

5

 

Cinquième portage (Verdun, 59 km):

De loin le plus délicat de la sortie.

Une fois encore, nous avons pris le canal pour éviter le barrage. Nous sommes allés chercher un endroit pour débarquer juste derrière un pont avant l’écluse. Le débarquement ne fut pas pratique et surtout, il a fallu monter les kayaks dans une petite pente raide un peu dangereuse. Ensuite, chariote, et nous avons marché jusqu’à ce que les quais soit proche de l’eau. Petites acrobaties pour descendre les kayaks sans glisser sur les dalles, puis c’est reparti !

6

 

Arrivée (Belleville-sur-Meuse, 62 km) :

L’arrivée s’est faite sur un petit ponton bas, très pratique, à côté du parking. Parfait !

7

Ailly-sur-Meuse > Belleville-sur-Meuse (03-04.09.2016)

Premier coup de rame dans la Meuse !

Après avoir positionné les kayaks au départ et la voiture à l’arrivée (et manger une pizza en chemin), nous avons dormi dans un champ pour se mettre à l’eau aux aurores le lendemain.

Entre Ailly et Saint Mihiel (premier portage), nous avons descendu les méandres sur une Meuse peu profonde. Le courant faible nous donnait le temps d’apprécier ces premiers kilomètres, le soleil et les vaches surprises de nous voir passer.

Premier portage (écluse du canal) négocié sans encombres, malgré un ponton un peu haut pour un kayak. Après la traversée de Saint Mihiel (plus rapide en kayak qu’en voiture), nous sommes arrivés assez rapidement au second portage, beaucoup plus technique. Il a fallu braver les orties, les fils barbelés, les bouses de vaches, les clôtures électriques et avaler le pic-nic pour pouvoir se remettre à l’eau ! La suite de notre descente de la Meuse pouvait se poursuivre.

Le rythme était bon jusqu’à ce que soudain, nous fûmes bloqués par un troupeau de vaches bien décidées à monopoliser la rivière pour faire trempette.

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Notre esprit viking nous permit d’établir une stratégie d’approche, qui c’est soldée par une prise en tenaille du troupeau. Malgré leur surnombre, les vaches comprirent vite que le combat était perdu, elles prirent la fuite (en marchant tranquillement). Averties, plus aucunes vaches n’osa se mettre en travers de notre chemin.

Nous avons donc paisiblement continué la descente jusqu’au dernier portage de la journée. Annoncé compliqué, nous avons pris l’option viking de porter les Splotch et Plouf par-dessus et par delà les rocs. Assez vite, nous sommes arrivés vers Villers-Sur-Meuse, où nous nous sommes arrêtés pour la nuit. BBQ d’enfer, avec la visite d’un troupeau de vaches. Une fois encore, nous avons dû jouer de notre talent viking. Les vaches nous ont assiégé puis attaqué sur plusieurs fronts. A deux, faisant  le travail de cinq, nous avons sauvé les affaires qui séchaient d’un côté, sauvé le rosé et le coin BBQ, assuré la cuisson de nos cuisses de poulet et imposé un périmètre de sécurité. Conscientes de leur défaite, elle sont reparties comme elles sont venues, en broutant.

La nuit fut paisible. Le lendemain matin, après une dizaine de coups de rame, nous nous sommes aperçu que nous avions dormis en face du camping municipal… La prochaine fois, on saura…

Nous avons pagayé jusqu’au barrage des Monthairons. Facile à première vue, mais finalement un poil galère à cause d’un arbre barrant la rivière.

Les kilomètres ont défilé jusqu’à Belleray, où la pause s’impose ! Il est midi !

Nous avons fini notre périple en rejoignant le Canal de l’Est pour poursuivre jusque Verdun. Le dernier portage fus sportif. Débarquement difficile et un portage de Plouf et Splotch dans une pente raide galère. Et la mise à l’eau fut quelque peu acrobatique.

On a traversé Verdun, sous la montée au monument aux morts et à côté de la porte Chaussée, où nous avons subi une sacrée averse (parole de vikings). Rapidement arrivés à Belleville, débarquement quatre étoiles sur un petit ponton !

Allez, maintenant il faut ranger et nettoyer le matériel avant d’aller se faire des crêpes !

Conclusion :

Une superbe weekend de 61 km de kayak sur un fleuve très sauvage, bordé de vaches et rempli de gros poissons.

*  Photos à la fin *


English version :

Our first rowing on the Meuse !

After positionning the kayaks at the starting point and the car at the arrival point (and eat a pizza on the road) we slept in a field to leave the next morning. Between Ailly and Saint Mihiel (first portage), we go down the meandering river. The flow was weak, so we enjoyed the first kilometers, the sun and the cows which were surprised to see someone on the river.

The first portage (lock of the canal) was smoothly, despite the pontoon was high for kayaks. After crossing Saint Mihiel (faster with kayaks than with a car), we quickly arrived to the second portage, more technical. We had to brave the nettles, barbed wires, cow dungs, electrical fence and to swallow the lunch before being able to embark. The following part of our trip on the Meuse could come.

The pace was great until suddenly, we were stopped by a herd of cows. They were determined to monopolise the river in order to have a bath.

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Our Viking spirit pemit us to establish an approaching strategy. And then we were able to take the herd in a pincer. In spite of the supernumerary, the cows understood the fight was lost. They ran away (by walking slowly). Warned, any cows try to stand in our way.

We peacefully kept going until the last portage of the day. Annouced difficult, we take the Viking solution. It consists to carry Splotch and Plouf (our kayaks) above and across rocks. A short time after, we arrived close to Villers-Sur-Meuse, where we spent the night. We made a great barbecue, but another herd of cows visited us. Once again, we had to use our Viking skill ! The cows surrounded us, and then attack from different locations. We were two, made the work for five ! We saved our stuff which was drying, we saved the rosé and the barbecue place, we also ensure the grilling of our chicken thighs and we imposed a security area. What an adventure ! Awared of they lost, the cows finally left as they came, by grazing ! 

The night was peacefull. The next morning, after rowing fifty meters, we understood we had spent the night just in front of an official campsite… Next time, we will know…

We paddled until the barrage of Monthairons. It seems easy at the begin, but it was finally not obvious because a tree was lying down, crossing the river. 

Kilometers passed until Belleray, where we took a break for the lunch !

Our periple ended by joing the Canal de l’Est. We followed it until Verdun. The last portage was athletic. Landing was hard and carrying our kayaks in a small but very steep slope was dangerous. Then go back on the water was a little freestyle…

We crossed Verdun, under the war memorial and the famous Porte Chaussée, where we experienced a heavy rain shower (Viking speech) ! And we reached Belleville, with a four stars landing on a small and perfect potoon !

Let’s clean and tidy the equipement before eating french pancakes !

Conclusion:

A very nice weekend with 61 km of kayaking on a very sauvage river, bordered by cows and full of big fishes !


Photos :