Lac du barrage de Pannecière (11/05/2018)

Suite à notre petite itinérance sur l’Allier et à nos deux jours d’avance, nous avons opté pour une halte dans le Morvan sur le lac de la Pannecière. Arrivés la veille de la navigation, nous nous sommes installés au camping des Iles à Chaumard, où par chance, nous avons eu l’emplacement 12bis, un peu isolé et face au lac ! Nous avons donc passé une soirée face à une nature flamboyante et avec de splendides lumières au couchant !

Le matin, nous nous sommes mis à l’eau juste devant notre emplacement de bivouac, les kayaks légers pour partir à la découverte du lac. En cette période de mai, le lac est à son niveau le plus haut. Certains arbres ont les pieds dans l’eau ce qui nous permet de slalomer entre les chênes, une navigation très originale et très amusante ! Sur cette étendue paisible, les pécheurs sont la majorité des personnes aperçues. Pour le reste, le lac est entouré de petits villages et de forêts.

En résumé, ce fut une journée fort appréciée, dans un calme contrastant avec les tourbillons de l’Allier des jours précédents, et surtout l’envie de revenir passer du temps dans le Morvan, pour le kayak, mais pas seulement ; vélo de route, VTT, marche, course à pied… le potentiel outdoor ne manque pas par là-haut.


After our roaming on Allier, we have two days to paddle and we chose to do it on the Pannecière lake in the Morvan. Arrived the previous day of navigation, we settled at the campsite of « les Iles » at Chaumard. Luckily, we got the place 12bis, isolated and facing the lake! So we spent the evening in front of the flamboyant nature and with beautiful lignts at the sunset!

In the morning, we went to the water in front of our bivouac site, with light kayaks to discover the lake. We are in May and the lake is at its highest level. Some trees have their feet in the water that allow us to slalom between the oaks, an original navigation very funny! On this peaceful lake, fishermen are in majority. The lake is surrounded by small villages and forests.

To resume, it was a nice quiet day, which contrasts with the vortices of the Allier of the previous days, and specially the desire to spend more time in the Morvan, for kayaking but not only ; road bike, mountain bike, walking, running… there are so much outdoor activities there.


Langeac > Cournon d’Auvergne (06-10/05/2018)

Journal de bord :

  • 6 mai :

Cette fois-ci et exceptionnellement, notre périple commence dans le sud de la France depuis Saint Cannat, le 6 mai vers 14h20. Après avoir suivi l’autoroute A7 jusque Montélimar, nous avons traversé les Monts d’Ardèche par le col de la Chavade et sa route sinueuse, nous sommes passés près du Puy-en-Velay avant d’arriver au très chouette camping de Langeac. La soirée se passe tranquillement, nous nous mettons dans le bain avec cette première soirée avec un premier repas cuisiné au réchaud (nouilles chinoises) et les orages qui grondent un peu plus loin.

  • 7 mai :

Réveil à 8h45 dans la brume avant que le soleil ne s’impose. Ce matin, on vide entièrement la voiture. A 9h45, Florine emmènera la voiture jusqu’au point d’arrivée, 110 km en aval, et Jean restera au camping pour préparer les kayaks et leur chargement.

Petite histoire de Florine :

Départ de Langeac, passage à Brioude puis à proximité de Clermont-Ferrand par l’A75 avec vue sur le Puy de Dôme. Arrivée à la gare du Cendre à 11h où nous attendra la voiture (parking gratuit). J’y retrouve Lucie (une amie !) qui m’emmène à la gare de Clermont La Pardieu. Nous sommes un peu déçues de son emplacement au milieu d’une zone industrielle où il n’y a pas grand-chose à faire en attendant le train. Nous partons à pied à la recherche de notre repas du midi et le trouvons finalement chez Marie Blachère. De retour à la gare, nous papotons jusqu’à l’arrivée du train de 12h55 qui me ramène à Langeac. Il faut préciser qu’il ne faut absolument pas rater ce train, le seul de la journée ! Petite photo avec Pascal dans le « TER Auvergne » où la contrôleuse le reconnait ! Durant le trajet jusqu’à Langeac, j’admire le paysage très bucolique que le train traverse. A ma sortie du train et jusqu’au camping, il pleut.

TER Auvergne !

Florine et Pascal en route vers Langeac à bord du TER Auvergne

Petite histoire de Jean :

Un dernier coucou à Florine qui s’en va, et je me retourne vers les sacs et les kayaks. Il y a du boulot niveau rangement pardi ! Je commence doucement le tri et l’organisation. Il commence à faire très chaud, je déniche ma casquette ! Notre voisin de camping passe pour un renseignement et une discussion s’ouvre. Adrien est anglais, éditeur littéraire retraité, qui a oublié ses livres en partant en voyage en France, qui ne parle pas un mot de français, mais qui adore la France et ses  paysages. Malgré ses 70 ans passés, il dort dans une petite tente jusqu’à l’arrivée de ses amis qui le rejoignent pour une descente par portions des gorges de l’Allier en canoë. Après quelques temps de rangement supplémentaires, la discussion repart de plus belle au sujet de l’itinérance que Florine et moi entreprenons, du calme qui règne au camping et des différentes rivières françaises que Adrien a descendu en canoë (le Tarn, la Vérère, l’Ardèche…) et sa « pocket list ». Nous partageons le repas du midi avant que je ne retourne finir les préparatifs ; Florine arrive dans moins d’une heure. Je plie la tente, range les soutes une à une. Puis sur la fin du rangement, il se met à pleuvoir dru. Adrien m’observe en riant depuis son emplacement, assis sur sa chaise, sous son parapluie. Florine arrive, il pleut, et c’est l’heure de partir !

Adrien nous accompagne malgré la pluie jusqu’à l’embarquement. La rivière est haute et débite fort. Nous nous mettons à l’eau après un dernier au-revoir et très vite le courant nous entraîne. L’Allier, ça avance vite, très vite pour nos grands kayaks de mer ! On arrive au niveau du premier barrage. Il y a une passe à kayak, mais il y a beaucoup trop d’eau pour essayer d’y passer, donc portage en rive gauche. Les kayaks sont très lourds, ça tire dans les bras, le dos, et les cuisses, mais surtout, nous nous souviendrons de cette vase dans laquelle nos pieds s’enfoncent d’une bonne vingtaine de centimètres. Après une mise à l’eau un peu stressante à cause du courant toujours très vif, nous arrivons rapidement sur l’emplacement de débarquement à « Le Chambon » où nous nous arrêtons pour bivouaquer. Il est encore tôt, nous en profitons pour aller visiter ce village très joli et bien typique de la région. Puis arrive à nouveau la pluie. On monte la tente et entre deux averses, on optimise l’organisation des soutes. Au menu du soir, pain à l’huile d’olive, anchoïade et pâtes à la sardine tapenade ! La nuit sera bonne !

  • 8 mai :

Réveil sous le soleil à 8h30, petit déjeuner puis rangement progressif des affaires pour une mise à l’eau vers 10h (comme la réglementation le demande sur l’Allier). Il fait beau, les paysages sont sublimes. Nous passons près de Chilhac, un petit village perché avec des orgues de basalte magnifiques. Nous arrivons ensuite au premier barrage de la journée (portage en rive gauche). Arrive le très beau village de Lavoûte-Chilhac que nous traversons. La rivière s’apaise jusqu’au barrage de Vieille-Brioude (portage sur la dalle en béton rive droite). Le temps se gâte petit à petit, les nuages se rassemblent et montent doucement en cumulonimbus. Nous poursuivons jusqu’au barrage de Brioude, probablement le portage le plus physique, débarquement sur la dalle en rive gauche du barrage. Puis nous avons suivi un sentier caillouteux qui mène sur une petite plage en aval. Ce portage nous a demandé beaucoup de temps et d’énergie, les orages commencent à gronder tout autour de nous. Il est l’heure de trouver un emplacement de bivouac dès que possible. A 15h30, après une trentaine de kilomètres de pagaies derrière, la tente est montée et les premières gouttes tombent. Etant trempés, nous nous séchons et mangeons (salade de thon + madeleines) avant de faire une sieste (1h30) bien méritée ! Jean monte le tarp sous la pluie avant d’aller chercher du réseau Freemobile pour contacter Nino, un ami qui habite non loin. Malgré quatre kilomètres de marche, le téléphone ne trouvera aucun réseau, impossible de joindre Nino. Pendant ce temps, Florine étudie l’itinéraire du lendemain. Résignés à l’idée de retrouver Nino, on se prépare à manger (purée parmesan) et on cuisine le repas du lendemain midi (boulgour à l’indienne Royco). Lorsque l’instant cuisine touche à sa fin, Nino débarque sur le bivouac après nous avoir cherché durant quelques heures ! La soirée se passe donc en sa compagnie, autour d’un rosé et d’un très bon génépi maison ! A une heure tardive nous rentrons nous coucher, la pluie tombe de plus belle, une nuit agitée commence pour Florine, nous sommes dans une forêt !

  • 9 mai :

Réveil vers 9h, le temps est gris. Presque tout est mouillé, rien n’a séché. On s’organise dans la bonne humeur, on trie, on range, on essuie tout pour une mise à l’eau vers 10h30. C’est parti pour une belle journée avec une météo qui ne cesse de s’améliorer. On avale 30 km en 3h sans forcer tellement le courant est rapide dans cette portion. Une plage de galets sur une île au niveau de Le Breuil-sur-Couze nous convint de nous arrêter pour bivouaquer. Et donc, vers 13h30, nous re-voilà dans la lancée du matin, on sèche, on range, on trie encore et encore… Le kayak en itinérance, c’est avant tout une histoire de logistique ! Grace à un peu de vent et de soleil, tout est sec pour le soir. Nous prenons le temps d’essayer la canne à pêche et de prendre une douche froide. Madeleines au Nutella pour le goûter, cacahuètes et pâtes chinoises pour le dîner avec un flan au chocolat pour le dessert !

Finalement, une journée simple mais des plus appréciées !

Le Breuil-sur-Couze

  • 10 mai :

Réveil vers 8h15 pour un début de navigation à 9h15. Le ciel est gris, les rapides se succèdent jusqu’au déversoir de Longues. Jean passe en premier pour voir si ça passe, le courant est très rapide et la rivière juste en aval est très turbulente, les vagues à l’arrivée sont vraiment grosses. Finalement, en serrant bien à gauche en entrant dans la passe, il n’y a pas de soucis. Au tour de Florine. Bien placée à gauche au début, le courant la déporte en plein centre du déversoir au milieu des vagues ! Ça mouille et ça remue, mais ça passe sans encombre, disons que c’était la difficulté du jour ! On continue avec parfois le vent de face, toujours en suivant les bulles de courant. A 13h45, nous apercevons le pont de Cournon, notre point d’arrivée, en rive droite. Un petit bras se dégage à droite avant le pont, Florine l’emprunte, pour finalement accoster sur une plage où les deux bras se rejoignent. Pas de chance, il y a un troisième bras, cette plage est sur une île ! Jean, qui avait gardé le bras principal, remonte le courant. Nous nous rejoignons sur la plage précédente, qui elle appartient bien au continent ! Nous avons finalement bouclé nos 110 km en 3,5 jours, avec 14h de navigation au total. Nous avions prévu de mettre 2 jours de plus, la rivière nous aura bien portée ! Il reste tout de même un dernier portage jusqu’à la route et le temps d’aller chercher la voiture.

Nous avons deux jours d’avance, nous choisissons d’en profiter pour aller pagayer dans le Morvan, sur le barrage de Pannecière. En route direction la bourgade de Chaumard !


English version:

  • 6th of May :

This time and exceptionally, our trip starts in the south of France from Saint Cannat, on 6 May to 14:20. After following the A7 motorway until Montélimar, we went through the Ardèche moutains by the pass of la Chavade and its winding road, we passed by the Puy-en-Velais before arrivingat the very nice campsite of Langeac. The evening goes quietly with a first meal cooked in the stove (Chinese noodles) and with the storms that rumble a little further.

  • 7th of May:

We are awoke at 8:45 in the mist, before the sun comes. This morning, we have to completely empty the car. At 9:45, Florine take the car to the arrival point, 110 km downstream, and Jean stay at the campsite to prepare the kayaks and their stuff.

Little story of Florine:

Departure from Langeac, passing to Brioude and then close to Clermont-Ferrand by the A75 with view on the Puy de Dôme. Arrival at the train station at 11:00 where I let the car (free parking). I find Lucie (a friend!) who takes me to the station of Clermont La Pardieu. We are a little disappointed with its location in the middle of an industrial area where there is not much to do while waiting for the train. We are looking for our lunch and finally find it at Marie Blachère. Back to the train station, we talk together until the arrival of my train at 12:55 which takes me back to Langeac. I have not to miss this train because it is the only one of the day! Small photo with Pascal in the “TER Auvergne” where the controller recognizes it! During the journey to Langeac, I admire the very bucolic scenery. When I leave the train, it starts to rain.

Little story of Jean:

One last goodbyeto Florine who goes, and I turn to the bags and the kayaks. There is a lot of stuff to organize! I slowly start sorting and organizing. It is getting very hot, I am finding my hat! Our camping neighbor comes for information and a discussion between us starts. Adrien is English, retired literary editor, who has forgotten his books, who does not speak French but who loves France and its landscapes. Despite his 70 years old, he sleeps in a small tent until the arrival of his friends who join him for a descent of the canyon of the Allier in canoe. After some extra storage time, the discussion restarts about the homelessness that Florine and I undertake, about the calm of the campsite and about the different French rivers that Adrien has descended in canoe (Tarn, Vérère, Ardèche …) and his “pocket list”. We share the lunch before I return to finish the preparations; Florine comes back in less than one hour. I fold the tent, store the bunkers one by one. Then, on the end of the storage, it starts to rain. Adrien watches me laughing from his place, sitting on his chair, under his umbrella. Florine arrives, it rains, and it is time to leave!

Adrien accompanies us despite the weather until the boarding point. The river is high and the flow is strong. We put ourselves in the water after one last goodbye and quickly the current leads us. The Allier, it is moving fast, very fast for our big kayaks! We are coming to the first dam. There is a kayak pass, but there is too much water to try to get there, so portage on the left bank. The kayaks are very heavy, its hurts the arms, the back and the thighs, but, above all, we will remember this vase in which our feet sink in about twenty centimeters. After a slightly stressful setting due to the current, we arrive quickly on the landing site at “Le Chambon” where we stop for bivouac. It is early so we take the opportunity to visit this village very nice and typical of the region. Then comes the rain again. We set up the tent and between two showers, we optimize the organization of the bunkers. On the evening menu, olive oil bread, anchoïade and pasta with tapenade sardine! The night will be good!

  • 8th of May:

Waking up with the sun at 8:30 am, breakfast and progressive storage of the stuff to start to paddle around 10:00 am (as the regulation on the Allier). The landscapes are beautiful. We pass near Chilhac, a small village perched with magnificent basaltic organs. We then arrive at the first dam of the day (portage on the left bank). Arrives the very beautiful village of Lavoûte-Chilhac that we cross. The river calms down until the dam of Vieille-Brioude (portage on the concrete slab on the right bank). The weather gradually turns bad, the clouds gather and slowly rise in cumulonimbus. We continue until the dam of Brioude, probably the most physical portage, landing on the slab on the left bank of the dam. Then, we follow a stony path that leads to a small beach downstream. This portage used a lot of time and energy, the storms are starting to rumble all around us. It is time to find a bivouac place as soon as possible. At 3:30 pm, after about thirty kilometers to paddle, the tent is setted and the first raindrops fall. Being soaked, we dry ourself and eat (tuna salad + madeleines) before taking a nap (1h30) well deserved! Jean sets the tarp in the rain before fetching the Freemobile network to contact Nino, a friend who lives nearby. Despite four kilometers of xalking, the phone will not find any network, unable to contact Nino. In the meantime, Florine studies the itinerary of the next day. Resigned to the idea of finding Nino, we prepare the meal (mashed potatoes with parmesan) and we cook the one of the next day (bulgur to the Indian soup Royco). When we finish, Nino arrives on the bivouac after looking for us for a few hours! The evening is great with rosé wine and a home made génépi! Late, we go to bed, the rain falls again and again, a restless night begins for Florine, we are in a forest!

  • 9th of May:

Waking up around 9:00 am, the weather is cloudy. Almost everything is wet, nothing has dried. We organize us in a good mood, we sort, we tidy, we wipe everything for a start in the water around 10:30 am. Let’s go for a nice day with the weather that keeps going better. We paddle 30 km in 3 h without forcing so much because so current is fast in this portion. A pebble beach on an island at Le Breuil-sur-Couze agreed us to stop for the bivouac. And so, around 1:30 pm, we dry and we tidy again and again… Kayaking homelessness is mainly a logistical story! Thanks to the wind and the sun, averything is dry for the evening. We take the time to try the fishing rod and take a cold shower. Madeleines with Nutella for the snack, peanuts and Chinese pasta for the dinner with a chocolate flan for the dessert!

Finally, a simple day but very appreciated!

Le Breuil-sur-Couze

  • 10th of May:

Waking up around 8:15 am to navigate at 9:15 am. The sky is grey, the rapids follow each other until the spillway of Longues. Jean goes first to see if it is possible to pass, the current is very fast and the river downstream is very turbulent, the waves are really big. Finally, by squeezing to the left, don’t worry. Florine’s turn. Well placed to the left at the beginning, the current deports her in the middle of the spillway into the waves! It is wet and it stires, but it goes smoothly, let’s say it was the difficulty of the day! We continue with sometimes the frontwind, always following the current bubbles. At 1:45 pm, we notice the bridge of Cournon, our arrival point, on the right bank. A small water arm emerges on the right before the bridge, Florine goes in and finally berthing on a beach surrounded by water. Jean, who are on the main water arm, goes countercurrent. We join us on the previous beach, which is on the mainland! We finally did 110 km in 3.5 days, with a total of 14 h sailing. We had planned to need 2 days more, the river well helped us! There is still a last portage until the road and we have to fetch the car.

We have two days, we choose to go to paddle in the Morvan, on the dam of Pannecière. Direction the village of Chaumard!